Une nouvelle enquête sur l’insertion des lauréats en projet

Le département de la Formation professionnelle récidive avec sa grande enquête sur l’insertion professionnelle des lauréats du système national. Cette investigation, que le ministère doit confier à un prestataire externe pour 4,16 millions de dirhams, concernera la cohorte 2019. Elle devra permettre au département ministériel de mesurer le niveau d’insertion des lauréats dans la vie active 9 mois après leur sortie de l’établissement de formation. Le ministère cherche également à évaluer les niveaux d’emploi et de chômage et déterminer les caractéristiques et la qualité des emplois occupés ainsi que les principales causes du chômage. Le tout assorti de l’appréhension du degré d’adéquation de la formation à l’emploi occupé. Ces objectifs seront ainsi approchés au travers de plusieurs indicateurs dont les principaux sont le taux d’emploi, le taux d’insertion, le taux de chômage, l’emploi type exercé, la tranche de salaire et l’activité de l’employeur. «Le département de la Formation professionnelle a progressivement mis sur pied plusieurs instruments de suivi et d’évaluation afin de mieux répondre aux besoins en compétences des entreprises et à la promotion de l’emploi des jeunes. La mesure de l’efficacité des formations moyennant le suivi des itinéraires professionnels des jeunes lauréats constitue un socle à partir duquel on peut construire des indicateurs destinés à orienter les politiques et les programmes de formation», explique le ministère. Ce dernier affirme avoir procédé en 2016, avec l’appui de l’Agence française de développement, à l’amélioration de son dispositif d’évaluation du rendement externe du système de la formation professionnelle, et ce, à travers l’étude de suivi de l’insertion et l’étude de cheminement professionnel des lauréats. L’objectif étant d’en faire un outil d’aide à la décision et d’analyse et de suivi de l’adéquation formation-emploi.
L’enquête en projet ciblera les lauréats de la promotion 2019 tous modes de formation confondus (résidentielle/alternée et apprentissage), soit au total quelque 205.000 stagiaires. Ces derniers relèvent de plusieurs opérateurs de formation, principalement l’OFPPT. Ils sont également issus de plusieurs secteurs de formation dont le tourisme-hôtellerie, le textile-habillement-cuir, les technologies de l’information et de la communication, l’électronique, l’automobile et l’administration. Rappelons que la dernière enquête en date avait concerné les lauréats de 2016. En 2018, le haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, avait chargé le système de la formation professionnelle qui produit plus de chômeurs que l’enseignement général. Lors de la présentation des perspectives économiques pour 2018, Lahlimi avait indiqué que le rendement externe de la formation professionnelle, en termes de chômage comme en termes d’adéquation de leur formation à l’emploi, était très largement moins favorable à celui des promotions de leurs homologues issus de l’enseignement général.