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«Notre objectif et de qualifier un maximum de boxeurs pour les JO»

En poste depuis sept ans, le directeur technique Mounir Barbouchi espère mener l’équipe nationale hommes et dames à réaliser d’excellents résultats lors du tournoi de Dakar qualificatif pour les JO de Tokyo de 2020. Son principal objectif : qualifier un maximum de boxeurs aux JO de Tokyo 2020.

«Notre objectif et de qualifier un maximum  de boxeurs pour les JO»

Le Matin : Comment se sont déroulés les préparatifs des sélections masculine et féminine pour le tournoi de Dakar ? Et quelle sera la suite de ces préparations ?
Mounir Barbouchi
: Comme vous le savez, le tournoi de Dakar sera très important, car il sera qualificatif pour les JO. Pour nous, il y aura deux manières de se qualifier, soit à Dakar, soit un peu plus tard au mois de mai à Paris. Pour nous, c’est important de se qualifier au niveau africain pour avoir un quota de joueurs plus important et donc on doit mettre tous les moyens de notre côté pour pouvoir qualifier un maximum de boxeurs. On espère avoir entre trois et quatre boxeurs marocains qualifiés et une à deux boxeuses femmes, pour partir avec un groupe de cinq au total à Tokyo. C’est vrai qu’on a bien échelonné la préparation, les garçons ont pu se préparer convenablement, puisqu’après le Championnat du monde, ils ont été en Serbie, ensuite en Russie et là ils vont se rendre en Turquie, ce qui leur permettra d’avoir un certain nombre de combats pour se préparer. Même chose pour les filles, on a eu un petit souci pour notre départ en France, à cause d’un problème de visa. Malheureusement cela a un peu nui à une partie de l’équipe, mais l’autre partie a fait un très bon stage à Paris. Lors du tournoi ici à Rabat contre l’Espagne, on voit que les résultats sont là, puisqu’elles se comportent très bien face à des boxeuses européennes, qui développent un style académique très technique. Cela permet à nos boxeuses de varier, de moins compter sur leur force et miser plus sur leurs jambes.

Quelles sont les catégories de poids sur lesquelles mise la fédération pour décrocher un billet pour les JO ?
On mise sur toutes les catégories de poids, mais c’est vrai que lorsqu’on a une boxeuse comme Khadija Mardi, qui est classée troisième mondiale et qui a une grande expérience, pour nous, les 75 kg, c’est la catégorie phare. Après on espère que Khadija Mardi n’est que l’arbre qui cache la forêt et qu’il y a d’autres derrière elle, on compte sur les 60, les 51 et les 57 kg. Donc on compte sur plusieurs catégories et on espère que ça va bien se passer.

Nous savons que les boxeurs professionnels peuvent désormais participer avec les sélections de leur pays. Est-ce qu’on peut espérer voir Mohamed Rabii avec la sélection nationale aux prochains JO ?
Je pense que nous avons perdu beaucoup de temps, car il y avait un problème de structuration au niveau du sport au Maroc. D’autres pays ont fait le choix depuis longtemps de s’orienter vers les boxeurs professionnels. Je pense notamment à la Belgique qui va avoir 80% de son effectif composé de boxeurs professionnels. On s’attend à ce que les Américains fassent la même chose. Nous, on a perdu un peu de temps, car on aurait dû travailler sur ce secteur-là, sur le moyen de mettre en rapport l’équipe nationale et les boxeurs professionnels. On compte chez les professionnels Hassan Saada et Imad Ahioun. Concernant Mohamed Rabii, il a un contrat avec un manager international. Je crois qu’il est monté dans les classements mondiaux et cela pose quelques difficultés d’ordre réglementaire, mais on va travailler là-dessus et voir comment on va faire. Si on ne peut pas l’avoir pour Dakar, on espère l’avoir à Tokyo.

C’est à cause de la règle des dix matches pro, synonyme d’élimination de la sélection nationale ?
Justement, c’est pour cela qu’on a mis beaucoup de temps, parce que les choses n’étaient pas très claires. Nous avons reçu un message du comité olympique, il y a quelques mois, qui nous précise qu’en fin de compte il n’y a plus de limites de combat. Donc on peut avoir tous les types de boxeurs professionnels. C’est pour cela que je pense qu’on aurait pu anticiper ce problème-là. n
Entretien réalisé par A.R.

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