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«On doit sortir de cette pandémie avec une grande leçon de propreté, de solidarité, de citoyenneté et de nationalisme, l’autre grande leçon est la réforme du secteur de la santé dans sa globalité»

Inquiétés mais inspirés, les artistes marocains s’adaptent au nouveau mode de vie imposé par les restrictions liées au Covid-19. Nasr Mégri raconte.

«On doit sortir de cette pandémie avec une grande leçon de propreté,  de solidarité, de citoyenneté et de nationalisme, l’autre grande leçon  est la réforme du secteur de la santé dans sa globalité»

Le Matin : Le confinement pour un artiste, est-ce selon vous une période propice pour la création ou plutôt une phase de réflexion ?
Nasr Mégri :
Pour moi, la réflexion vient souvent avant la création, donc ces deux mots sont liés. 
Avant tout projet artistique, je me fais  un confinement et je ferme mes yeux et mes oreilles pour écouter mon cœur 
et mon esprit.
Vous avez fait une chanson qui parle du coronavirus. Quel message adressez-vous aux Marocains à travers ce titre ?
Mon message à tous les citoyens marocains vient après les instructions données par les autorités marocaines, c’est-à-dire qu’il faut rester à la maison pour sauver des vies humaines qui sont nos amis, nos proches et nos membres de la famille. Il faut que les Marocains soient conscients de cela et le respectent à la lettre.

Selon vous, quel rôle peuvent jouer les artistes dans cette période ?
Bien sûr, ils doivent être impliqués, et d’ailleurs, j’ai remarqué que la plupart de nos artistes ont joué un rôle de sensibilisation, tout comme certains intellectuels, sportifs, politiciens et autres citoyens.

Comment passez-vous vos journées en confinement ?
Je suis casanier de nature. Donc, si je ne suis pas en tournage d’une émission, d’un clip ou d’un film, ou encore en voyage pour mes tournées, je reste à la maison la plupart du temps, puisque j’ai mon atelier de travail avec un studio d’enregistrement et des instruments de musique. Je prépare, actuellement, en cette période de confinement, un album qui sera le cinquième dans ma carrière musicale. En parallèle, je me prépare pour mon rôle dans le prochain  film de la grande réalisatrice, Mme Farida Bourquia. 
Il y a aussi d’autres projets au niveau des musiques de films et documentaires. Je donne aussi du temps à la recherche et à la réflexion, je m’occupe de mon petit jardin et j’essaye de faire un peu de sport chez moi. 

Quelles sont vos astuces pour oublier le stress de la pandémie ?
Une pandémie ça ne s’oublie pas ! Ça se vit ! Hélas c’est le destin de toute une planète. Il n’y a pas d’astuce miracle, il faut seulement remplir son temps avec des choses qu’on aime, garder une énergie positive et être impliqué corps et âme pour lutter contre cette pandémie. 

Les leçons que vous tirez des circonstances actuelles ?
On doit sauver la terre de tout le mal qu’on lui a fait avec les grandes usines, le nucléaire, les gaz à effet de serre, les guerres… On doit sortir de cette pandémie avec une grande leçon de propreté, de solidarité, de citoyenneté et de nationalisme. L’autre grande leçon est la réforme du secteur de la santé dans sa globalité. Dans ce cas-là, l’Homme doit être au service de la terre, de la nature et son prochain, pas seulement penser à son compte bancaire.

Une musique ou un film à nous conseiller en période de confinement ?
Je vous propose une de mes dernières chansons, écrite par feu Hassan Mégri, composée et chantée par moi, «Rani Nabghik» (Je t’aime), puis un beau film que je viens de revoir intitulé «Firefox», de Clint Eastwood. 

Propos recueillis par Nadia Ouiddar

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