ONU-environnement : «les mécanismes de gestion insuffisants»

«De vastes catastrophes provoquées par des incendies de forêt, telles que récemment signalées en Australie, en Indonésie et aux États-Unis, affectent négativement les communautés, les économies et les écosystèmes. Plus généralement, ils contribuent à la pollution de l’air et au réchauffement climatique», a écrit le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en réaction aux incendies qui ravagent actuellement l’Australie. Dans son document intitulé «Gouvernements, données intelligentes et feux de forêt : où en sommes-nous ?», l’ONU-environnement souligne que «les mécanismes existants de lutte contre les incendies de forêt, centrés sur la gestion des risques de catastrophe, sont insuffisants». Ce déficit pourrait, selon Johan Kieft, expert des écosystèmes et des incendies de forêt au PNUE, accroître le nombre de feux de forêts et de tourbières à travers la planète. «Les incendies de forêt devraient augmenter dans de nombreuses régions du globe sous le changement climatique. La réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux forêts est essentielle pour atténuer le changement climatique», explique Kieft. Le PNUE rappelle que
les forêts captent le dioxyde de carbone à un taux égal à environ un tiers de la quantité libérée chaque année par la combustion de combustibles fossiles. «L’arrêt de la déforestation et la restauration des écosystèmes endommagés pourraient fournir jusqu’à 30% de la solution climatique mondiale» contre le réchauffement climatique. 
«Environ 67 millions d’hectares de terre forestières (1,7% de la surface terrestre) ont été brûlés chaque année entre 2003 et 2016, principalement en Amérique du Sud tropicale et en Afrique», selon les statistiques du PNUE.