Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

ONU : Une famine imminente menace les milliers de déplacés

ONU : Une famine imminente menace les milliers  de déplacés
Selon la dernière enquête de l’ONU, l’insécurité alimentaire est répandue dans les zones de conflit, où réside la moitié des 4 millions de personnes déplacées. Ph. ONU

L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a averti vendredi que des centaines de milliers de déplacés internes sont exposés à un risque accru d’insécurité alimentaire au Yémen, car leurs moyens de subsistance ont été perdus sous les effets combinés de la violence incessante et de la pandémie de la Covid-19. «Les personnes déplacées internes sont de plus en plus exposées à des conditions proches de la famine», a déclaré lors d’une conférence de presse à Genève, Babar Baloch, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) cité par ONU Info. Selon la dernière enquête des Nations unies sur la sécurité alimentaire au Yémen, l’insécurité alimentaire est répandue dans les zones de conflit, où réside la moitié des quatre millions de personnes déplacées du Yémen. Elles vivent dans et autour des 16 districts les plus touchés par l’insécurité alimentaire aiguë, dans les gouvernorats de Marib, Al Bayda, Abyan, Taïz, Hadramautand et Al Jawf. Près de 40% des familles déplacées les plus vulnérables disent n’avoir aucun accès à des revenus et 37% mangeaient déjà moins. Avec une inflation galopante et peu de moyens de subsistance, les familles n’ont plus les moyens de s’offrir des repas de base. Pour se nourrir, de nombreuses familles déplacées sont obligées de vendre leurs biens, retirer les enfants de l’école et les envoyer travailler, mendier dans les rues ou de manger une fois par jour. 
De façon générale, les parents déplacés sont poussés à faire des choix difficiles entre la fourniture de nourriture à leur famille et la protection contre les maladies transmissibles, comme le choléra et le nouveau coronavirus. Le personnel du HCR rapporte même que souvent le repas quotidien n’est rien d’autre qu’un «bol de riz ou une tasse de thé avec un morceau de pain». Les stratégies d’adaptation telles que la limitation des portions de repas sont les plus courantes chez les personnes déplacées. L’Agence onusienne estime que quatre familles déplacées sur cinq, dont le chef est une femme, ont désormais recours à de telles mesures. Or, une famille déplacée sur quatre est dirigée par une femme ou une fille dont un cinquième a moins de 18 ans. 

Lisez nos e-Papers