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En attendant les chiffres officiels de l’impact du coronavirus sur la consommation des ménages, les performances du premier semestre de l’année dégagent une forte baisse des dépenses par carte, selon les derniers chiffres du Centre Monétique Interbancaire (CMI). À l’évidence, le confinement a limité les déplacements et les achats et cela se ressent tant dans les paiements que dans les retraits effectués par cartes.
Le nombre de paiements a ainsi baissé de 19,8% sur un an, pour une valeur en chute de 22.2%. Avec 5,7 milliards, ils sont revenus à un niveau inférieur à celui du deuxième trimestre 2018. Autrement dit, deux années de croissance laminées. En outre, le paiement moyen poursuit sa chute structurelle et s’établit à 407 DH. Les retraits régressent, eux, de 32% pour atteindre 52,8 millions d’opérations.
Entre janvier et juin de l’année, les Marocains ont retiré 54,1 milliards de dirhams, soit 21,9% de moins comparé à la même période l’an passé. Là aussi, le niveau est proche de celui de 2016. À noter cependant que le retrait moyen a atteint sur la période un niveau record de 1.425 DH, ce qui peut s’expliquer par des déplacements réduits, donc des retraits moins nombreux, mais au montant unitaire plus élevé.
La «revanche» des paiements en ligne
Dans ce tableau, les paiements via Internet ont progressé de manière significative. Plus de 3 millions d’opérations (+40%) pour 1,39 milliard de dirhams, soit une hausse de 26,4%.
Malgré cette embellie, si on cumule les paiements sur les terminaux de paiement électronique (TPE), les paiements en ligne et les retraits, ce sont seulement 61,2 milliards de dirhams qui ont afflué vers les circuits économiques par ces canaux entre le 1er avril et le 30 juin 2020. Cette chute de 21,3% comparée à la même période de 2019 ramène ces chiffres à des niveaux proches de ceux de 2016 et 2017.
Les paiements par cartes étrangères s’écroulent de 90,9% !
Pour les cartes étrangères, c’est l’écroulement. Les paiements effectués via ces dernières ont chuté de 90,9% pour ne représenter que 348 millions de dirhams. Pour leur part, les retraits se sont réduits de 58,9% en valeur pour s’établir à 1,16 milliard de dirhams. Parallèlement, les cartes étrangères ont procédé à des paiements via Internet pour un montant de 68 millions de dirhams, représentant 121,577 transactions. Au total, les apports de devises par ces cartes étrangères n’ont représenté que 1,58 milliard de dirhams. À comparer aux 6,75 milliards du 2e trimestre 2020. Une véritable débâcle !
