Ennahdha, principale formation au Parlement tunisien, a dit mercredi avoir décidé de retirer sa confiance au Premier ministre Elyes Fakhfakh, qui dirige un gouvernement dont fait partie le parti d’inspiration islamiste, sur fond de crise politique et accusations de conflit d’intérêts. Ennahdha a dit entamer des négociations pour en proposer un susceptible de convaincre la majorité des députés, un défi vu la fragmentation du Parlement. Ennahdha «a décidé de retirer la confiance au Premier ministre Elyes Fakhfakh, et charge le chef du parti, Rachid Ghannouchi, de la mise en œuvre de cette décision en menant des consultations avec divers blocs et députés», écrit la formation dans un communiqué. Abdelkarim Harouni, président de l’organe consultatif du parti, a précisé qu’Ennahdha présenterait «avant la fin juillet» une motion de défiance au Parlement, dans des déclarations à des radios privées. Bien qu’étant le principal bloc parlementaire, le parti ne dispose que de 54 sièges sur 217 dans une Assemblée fragmentée. La formation est en difficulté au sein de la coalition gouvernementale, dont certains partis se sont retournés contre Ennahdha et son chef Rached Ghannouchi, également président du Parlement. De son côté, le Premier ministre Fakhfakh est sous le coup d’une enquête parlementaire : il est accusé de ne pas avoir cédé la gestion de ses parts dans des sociétés d’assainissement qui ont remporté d’importants marchés publics. Le parti Ennahdha veut retirer sa confiance
au gouvernement
Le parti Ennahdha veut retirer sa confiance au gouvernement
LE MATIN
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15 Juillet 2020
À 16:40