Une peinture qui reflète l’âme sensible de l’artiste

Dans son discours lors du vernissage de l’exposition «Visions croisées», Karine Orcel n’a pas manqué de témoigner de l’engagement artistique de Naïma durant son riche parcours plastique, attestant son intense créativité «qui utilise différentes techniques et des couleurs pour mieux transmettre les combats qu’elle porte. Ses œuvres tournoient, virevoltent et nous emportent avec une infinie délicatesse dans son propre univers», souligne-t-elle. En effet, Naïma El Melkaoui ne cesse de nous étonner avec ses innovations, toujours à la recherche de nouvelles expériences et de nouveaux mondes, magiques et merveilleux, qui invitent au rêve et à la méditation. Un voyage de couleurs et de beauté d’âmes dans la joie de vivre et le partage, comme l’a évoqué, dans son allocution, la représentante du président du Conseil départemental, Sylvie Ayot, félicitant les deux artistes : Gérard Rouquette, qui porte un regard abstrait sur le monde, en offrant, par le biais de son objectif, une autre vision et une autre perception de ce qui l’entoure. Puis Naïma El Melkaoui, dont les compositions des œuvres sont le reflet de ce qu’elle ressent dans son profond intérieur. Car Naïma est très sensible à tout ce qui l’entoure. D’où l’esprit d’engagement qui l’habite, la motivant à réagir en peinture à plusieurs sujets, comme la journée de lutte contre la violence envers les femmes ou la problématique de l’environnement, entre autres. Elle a, à son actif, plusieurs tableaux dans ce sens, à savoir une installation sous le thème «L’âme la nature» et d’autres œuvres dédiées à de nobles causes. Le parcours de l’artiste a commencé à un âge précoce. Elle a ensuite accumulé les expériences et les recherches dans divers styles, que ce soit dans l’abstrait, le figuratif ou le surréalisme. Dans ses dessins, Naïma laisse parler son âme, nous confie cette artiste à laquelle l’art insuffle l’énergie et la passion de vivre et d’exister. Plusieurs critiques d’art comparent ses personnages à «des sirènes aux silhouettes ourlées d’antimoine qui prennent forme, comme animées par la main céleste. Mais tels des roseaux qui plient sans se rompre, puis relèvent finalement les têtes, pour mieux défier la vie».  Les nombreuses expositions de Naïma El Melkaoui dans de prestigieux évènements, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, lui ont valu plusieurs prix et distinctions honorifiques. Ce qui l’encourage davantage dans sa démarche artistique créative. Sa rencontre avec le grand photographe Gérard Rouquette met en exergue son ouverture à d’autres horizons plastiques pour un échange et un dialogue très fructueux.