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Penser autrement l’éducation  

L’Unesco a organisé le 22 octobre dernier un Sommet mondial sur l’éducation pour fixer les priorités du redémarrage de l’apprentissage et en protéger le financement. L’idée est aussi de construire une réflexion afin de protéger et de repenser l’éducation dans le monde actuel et dans celui de l’après-Covid-19.

Penser autrement l’éducation  

Plus de 70 Chefs d’État, de gouvernement et de ministres, ainsi que des partenaires internationaux se sont retrouvés en ligne le 22 octobre, pour une réunion convoquée par l’Unesco, dans l’objectif de partager les mesures visant à contrer l’impact de la pandémie sur l’apprentissage. Ce sommet mondial a été marqué par la participation du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, qui a mis en avant l’approche marocaine visant à protéger le système éducatif des effets de la pandémie de Covid-19 et à garantir la continuité de l’apprentissage.
À cette occasion, une Déclaration a été adoptée exprimant un engagement ferme des participants  à protéger le financement de l’éducation qui détaille les mesures à prendre dès l’an prochain. Le but est aussi de préserver l’éducation de l’impact dévastateur des perturbations causées par le coronavirus.
Le document définit les actions prioritaires pour une bonne reprise de l’éducation dans les 15 mois à venir :
• Prendre toutes les mesures nécessaires pour rouvrir les écoles de manière sûre et inclusive.
• Soutenir tous les enseignants en tant que travailleurs de première ligne et prêter une attention particulière à leur formation et à leur développement professionnel.
• Investir dans le développement des compétences, depuis la dimension socio-émotionnelle jusqu’à l’acquisition de savoir-faire pour de nouveaux emplois.
• Réduire la fracture numérique qui a donné un coup d’arrêt à l’instruction d’un tiers des étudiants du monde.
Dans la Déclaration, les gouvernements et les partenaires déclarent leur engagement à :
• Maintenir ou augmenter la part des dépenses publiques consacrées à l’éducation dans une fourchette comprise entre 4 et 6% du produit intérieur brut et/ou dans la proportion de 15 à 20% de la dépense publique.
•  Veiller à ce que les plans de relance soutiennent des mesures qui atténueront les pertes d’apprentissage et permettront aux personnes les plus vulnérables de retourner à l’école.
• Accroître le volume, la prévisibilité et l’efficacité de l’aide internationale.
• Cibler l’aide en faveur des pays et des populations qui en ont le plus besoin, y compris ceux qui ne bénéficient pas de programmes gouvernementaux.
Notons que la Déclaration entérinée par les participants condamne les attaques récentes ayant visé des enseignants, des étudiants et des écoles réaffirmant le rôle de l’éducation et des enseignants. 

Déclaration

Audrey Azoulay, directrice générale 
de l’Unesco
«À un moment où les pays font des choix et des compromis difficiles pour redresser leur société, l’éducation doit être notre priorité absolue, notre pilier pour la reprise. Et pourtant, seule une part minime – moins de 1% en moyenne – a été réservée à l’éducation et à la formation dans les plans de relance nationaux. Le financement de l’éducation n’est pas un coût : c’est notre investissement à long terme le plus essentiel. Si nous n’allouons pas ce financement maintenant, nous serons confrontés à un avenir plus sombre».

 

 

 

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