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Le PJD décline sa vision de la réforme du système électoral

Pris de court par les partis de l’opposition qui ont organisé une conférence de presse mercredi dernier pour présenter leurs visions des réformes à mener pour bonifier les lois électorales, le PJD se rattrape en diffusant sa copie sur la même question sur l’internet. Le document du parti du Chef du gouvernement comporte une série de propositions, dont certaines recoupent celles de l’opposition. Les détails.

Le PJD décline sa vision de la réforme du système électoral

Dès que les trois partis de l’opposition ont annoncé l’organisation d’une conférence pour présenter le mémorandum défendant leur position au sujet des prochaines échéances électorales, la Parti de la justice et du développement (PJD) a diffusé, sur le net, son mémorandum relatif au même sujet. Le document intitulé «Mémorandum du PJD relatif aux échéances électorales de 2021» et signé Slimane Amrani,  vice-secrétaire général du parti, comprend trois grandes thématiques. Il comporte une description du «cadre politique général», un volet relatif à la conduite et aux mesures de l’organisation des prochaines élections et un dernier volet consacré aux «propositions relatives aux chambres professionnelles».
Ainsi, le PJD, parti qui préside l’actuelle majorité gouvernementale, considère que l’organisation des prochaines échéances représente un enjeu majeur en ce sens qu’elle permettra au pays de parachever avec succès le processus de transition démocratique. Il appelle ainsi, à travers sa vision pour la réussite des prochaines élections, à des scrutins transparents et libres. Idée sur laquelle il insiste dans la partie consacrée au cadre politique général en rappelant le contenu de l’article 11 de la Constitution. «Les élections libres, sincères et transparentes constituent le fondement de la légitimité de la représentation démocratique. Les pouvoirs publics sont tenus d’observer la stricte neutralité vis-à-vis des candidats et la non-discrimination entre eux», dispose la Constitution.
À ce niveau, le parti dirigé par Saâd Eddine El Othmani cite une série de préalables pour une bonne préparation des élections sur le plan politique. Il s’agit de la préparation des conditions politiques pour renforcer la confiance, afin de favoriser une mobilisation nationale aboutissant à une large participation électorale, estime le parti. Il cite aussi des principes tels que le recours à l’approche participative et la lutte contre les anciennes pratiques «qui ont porté préjudice au pays par le passé», est-il proposé dans le document.
Par ailleurs, le PJD énumère une série de propositions qu’il juge opportunes pour améliorer le régime électorale, notamment au niveau de la conduite et de la gestion de l’opération électorale. À travers ce volet, il détaille sa vision et sa position concernant de multiples sujets objets de débat actuellement par rapport aux prochaines élections. Il s’agit, tout d’abord, de la programmation et de l’agenda électoral. Contrairement à la position des partis de l’opposition, le PJD plaide pour l’organisation des législatives séparément des communales, des régionales et des élections professionnelles. Il appelle aussi à accélérer la cadence pour «se mettre d’accord sur un agenda clair pour l’ensemble des prochaines échéances électorales, dans les plus brefs délais». Cette urgence touche aussi, estime-il, la révision des textes juridiques électoraux.
En ce qui concerne le mode électoral, les propositions du PJD à ce sujet sont presque classiques. Elles revendiquent une révision radicale des listes électorales, appellent à faciliter l’inscription électronique sur ces listes… Le parti réitère également sa proposition plaidant pour l’élargissement du mode électoral par liste à la proportionnelle avec le plus fort reste et avec un seuil électoral à 6%. Il propose même de le généraliser dans les circonscriptions de plus de 20.000 habitants (ce qui va à l’encontre des propositions de l’opposition).
le PJD appelle en outre à «améliorer le système de gestion électorale de manière à renforcer les conditions de sa transparence». À cet égard, il insiste sur le renforcement des garanties de l’impartialité des administrations publiques et territoriales, sur la nécessité de permettre aux représentants des candidats dans les bureaux électoraux l’accès à des copies des PV. À l’instar des partis de l’opposition (voir : www.lematin.ma), le PJD appelle à revoir les cas d’annulation électorale motivés par l’utilisation des symboles et signes nationaux dans les campagnes électorales (le PJD évoque aussi les symboles religieux). Sur le plan financier, le PJD propose l’obligation de la désignation par chaque liste d’un représentant financier et l’ouverture d’un compte bancaire propre à la campagne électorale.
D’autres propositions sont en lien avec l’appui financier des campagnes électorales, concernent  la réduction des grandes disparités concernant le taux de représentativité entre les arrondissements et les communes, le maintien de la liste nationale, l’activation de la représentation des marocains du monde à la Chambre des représentants…  Sur un autre registre, le PJD préconise l’élaboration d’un cadre juridique propre aux élections professionnelles ainsi que l’annulation des listes électorales actuelles y afférentes et l’établissement de nouvelles listes selon des critères et conditions nouveaux. 

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