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Plaidoyer pour la création d’une agence nationale dédiée à la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger

Selon le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf, la mission de cette agence sera de suivre les projets et évaluer la politique nationale relative aux compétences marocaines à l’étranger, ainsi que de coordonner l’accès des compétences issues de l’immigration aux opportunités qu’offrent les chantiers de développement nationaux.

Plaidoyer pour la création d’une agence nationale dédiée à la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger

Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf, a appelé, lundi à Rabat, à la création d’une agence nationale dédiée à la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger, regroupant les acteurs public et privé. M. Boussouf s’exprimait lors d’une rencontre organisée par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec des institutions nationales sous le thème «Pour renforcer la contribution des MRE dans les chantiers de développement» à l’occasion de la Journée nationale du migrant (10 août).
La mission de cette agence serait de suivre les projets et évaluer la politique nationale relative aux compétences marocaines à l’étranger ainsi que de coordonner l’accès des compétences issues de l’immigration aux opportunités qu’offrent les chantiers de développement nationaux, a relevé M. Boussouf à cette occasion. Il a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de s’ouvrir davantage sur les connaissances scientifiques et les nouvelles technologies dans le monde et d’élargir la capacité d’assimiler les «technologies importées» en s’appuyant sur un modèle marocain basé sur les besoins nationaux et l’investissement dans le développement des spécificités marocaines pour qu’elles deviennent des ressources et offrent des opportunités de concurrence sur le plan international.
M. Boussouf a en outre souligné l’importance d’appréhender l’implication de ces compétences dans la dynamique de développement sous le prisme de «win-win», notant que la décision du retour au Maroc de ces compétences pour y investir ou transférer leurs expertises demeure tributaire de garanties institutionnelles bien définies et de la réduction de risques pour elles et leurs familles. Il a de même relevé l’importance de la rationalisation, de la bonne gouvernance, de la coordination des efforts et de l’assouplissement des procédures, indiquant que l’implication de ces compétences requiert des mesures sur le plan législatif, des politiques publiques globales dédiées, notamment dans les domaines de l’enseignement, du logement, de la couverture sociale et sanitaire et la reconnaissance des certificats et des expertises acquises.
De son côté, le chargé des structures de la promotion économique à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, Nabil Alami, a affirmé que la Fondation est soucieuse de collecter les données relatives aux compétences marocaines à l’étranger pour une mobilisation sérieuse, en collaboration avec les établissements intéressés par la communauté, d’une part, et les établissements scientifiques et industriels au Maroc, d’autre part, pour réaliser un saut scientifique et économique. Il a rappelé les efforts fournis par la Fondation, depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, notamment l’enregistrement et la publication de 90 leçons religieuses sur internet pendant le mois du Ramadan pour remplacer les 250 khatibs et récitants que la Fondation envoie chaque année en Europe, et l’organisation d’activités au profit des enfants de la communauté.
Dans le même sens, M. Alami a indiqué que la Fondation est en train de développer l’expérience réussie de l’éducation de la langue arabe et de la culture marocaine à distance, qu’elle a initiée depuis trois ans à travers des cours interactifs avec les bénéficiaires, se félicitant du grand intérêt que les membres de la communauté ont porté à cette initiative, «qui se traduit par l’augmentation des nombres des inscrits chaque mois, d’environ mille enfants». Il a également ajouté que la Fondation est en train de traduire prochainement ces cours en d’autres langues vivantes, à savoir l’espagnol, l’italien et l’anglais, notant que l’objectif est de s’ouvrir sur les enfants des Marocains dans tous les coins du monde.
Au niveau économique, M. Alami a noté que la Fondation se penche sur la mise à jour des «guides de l’investisseur marocain résidant à l’étranger», qui sont un ensemble de brèves informations relatives à 16 activités économiques appartenant aux trois secteurs économiques, indiquant que «ces guides» seront publiés dans les mois à venir après leur reformulation à la lumière des nouvelles données économiques de l’année 2020, et ce en français et en arabe, comme les versions précédentes.
Deux ateliers ont été au menu de cette rencontre qui s’est déroulée en présence de la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nezha El Ouafi. Le premier atelier concernait la contribution des Marocains du monde aux projets de développement nationaux, alors que le deuxième traitait de l’entrepreneuriat, de l’investissement, de la participation des secteurs ministériels et des institutions nationales concernés, ainsi que des réseaux de compétences marocaines à l’étranger.

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