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Les pluies de février et mars déterminantes pour la campagne agricole

Le déficit pluviométrique est quasi général. Au 31 décembre dernier, il a atteint 37,6% par rapport à la campagne précédente et 13,6% comparé à la moyenne des cinq dernières années. Le taux de remplissage des barrages à usage agricole est ainsi tombé à 47,6% contre 60,2% un an auparavant. Ce qui donnera à réfléchir aux prévisionnistes sur la croissance de la valeur ajoutée agricole et son incidence sur le PIB global cette année.

Les pluies de février et mars déterminantes  pour la campagne agricole
En plein hiver, pas de précipitations à l’horizon, et ce après un début de campagne agricole, certes, encourageant mais dont le bilan n’est pas suffisant.

Les pluies se font attendre en ce début 2020. En plein hiver, pas de précipitations à l’horizon, et ce, après un début de campagne agricole certes encourageante, mais dont le premier bilan n’est pas suffisant. En effet, le début de la campagne agricole 2019/2020 est caractérisé par un déficit pluviométrique au niveau de la quasi-totalité des régions. Ce déficit a atteint au 31 décembre 37,6% par rapport à la campagne précédente et 13,6% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, indique la Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière de Bank Al-Maghrib (BAM) pour le mois de janvier. Dans ces conditions, ajoute la même source, le taux de remplissage des barrages à usage agricole est revenu à 47,6% contre 60,2% un an auparavant.
Cette situation donnera à réfléchir aux prévisionnistes sur la croissance de la valeur ajoutée agricole et son incidence sur le PIB global cette année. Pour le Haut Commissariat au Plan (HCP), dont les dernières prévisions annuelles datent de juillet dernier, la valeur ajoutée du secteur primaire progresserait de 4,6%, après une baisse de 2,1% attendue en 2019. Ce qui permettrait à l’économie nationale de croitre de 3,4% dans sa globalité cette année. 
Bank Al-Maghrib, dont les prévisions sont plus récentes (décembre dernier), table, quant à elle, sur une hausse de la valeur ajoutée agricole de 6,2% en 2020, sous les hypothèses de récoltes céréalières annuelles de 80 millions de quintaux et de la poursuite de la performance tendancielle des autres productions. Ce qui permettrait à la croissance globale de s’accélérer à 3,8% en 2020, selon BAM.
S’agissant du premier trimestre de l’année, la valeur ajoutée agricole progresserait de 6,8%, en variation annuelle, selon les récentes prévisions du HCP (la semaine dernière), à condition, toutefois, du «retour d’une pluviométrie favorablement répartie sur les régions agricoles, notamment au cours des mois de février et mars 2020». 
Le HCP indique, en outre, que l’actuelle campagne agricole devrait bénéficier d’un ajustement technique des superficies semées, notamment celles consacrées aux céréales, aux légumineuses et aux fourrages, mais serait caractérisée par le repli de certaines récoltes automnales, comme les agrumes.
Par ailleurs, la baisse de la production agricole se serait poursuivie au dernier trimestre de l’année 2019. Le repli de la valeur ajoutée agricole aurait atteint 5,4% au quatrième trimestre 2019, principalement sous l’effet de la révision à la baisse des perspectives de croissance de la production végétale, après un recul de 5,3% au troisième trimestre 2019, selon le HCP. 

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