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Porteurs de projets innovants, à vos candidatures !

L’accélérateur de startups à vocation internationale Hseven vient de lancer un appel à projets pour ses programmes d’accompagnement «Rise-Up», «Re-Start» et «Disrupt», destinés aux startups innovantes et à fort impact. Pendant une période de six mois, les entrepreneurs sélectionnés bénéficieront de formations et de séances de mentoring sur mesure, avec à la clé des financements nationaux et internationaux adaptés.

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Les porteurs marocains et africains de projets innovants sont de plus en plus sollicités. La crise du coronavirus a clairement démontré l’urgence de booster, financièrement et techniquement, les idées à fort impact sur les économies et les sociétés. C’est ainsi que jusqu’à 70 startups au Maroc et en Afrique subsaharienne seront accompagnées par l’accélérateur de startups à vocation internationale Hseven, dans le cadre de ses trois programmes d’incubation et d’accélération «Rise-Up», «Re-Start» et «Disrupt». Important à retenir : L’appel à candidatures est ouvert depuis le 27 mai et court jusqu’au 30 juin 2020 via la plateforme «www.hseven.co». La sélection des candidats se fera par l’équipe de Hseven accompagnée de membres de sa communauté de mentors et d’entrepreneurs expérimentés.
«Il est temps pour les forces vives du Maroc et de l’Afrique de se concentrer sur de nouvelles solutions locales dans les secteurs d’avenir : SharedEconomy, MedTech, EdTech, AgriTech, GreenTech, FinTech inclusive et GovTech. Nos trois programmes s’inscrivent parfaitement dans cette dynamique. Ils sont destinés à jouer un rôle important pour relancer et réinventer l’économie de notre pays et du continent», explique Amine Al-Hazzaz, président fondateur de Hseven, lors d’un webinaire organisé le 27 mai.
Concrètement, cet accompagnement 360 degrés, assuré en trois phases, s’adresse à des équipes de deux entrepreneurs ou plus présentant des services, des produits, des modèles économiques novateurs ou en rupture, avec un potentiel et un impact à grande échelle en Afrique et dans le monde. 
Pendant six mois, les entrepreneurs sélectionnés dans le cadre des programmes d’incubation «Rise-up» et «Re-Start» bénéficieront de 7 Design sprints (processus de création), 12 ateliers de travail, 24 séances de mentoring sur-mesure et 24 séances de travail hebdomadaires avec l’équipe de Hseven. Des forfaits de 8,68 à 15,68 dollars de solutions Amazon Web Services seront également mis à la disposition des entrepreneurs.
Les startups sélectionnées pour l’étape «Disrupt» auront droit à 15 workshops, 15 séances de mentoring sur-mesure, 15 séances de travail hebdomadaires et à une centaine de dollars de solutions Amazon Web services. En plus de ces mesures d’accompagnement, ces startups seront mises en relation avec les principales entreprises nationales et internationales pour co-développer, s’associer ou vendre.
Hseven mettra aussi à disposition des entrepreneurs son réseau de plus de 350 mentors, de leaders influents et celui de ses partenaires afin de leur faciliter l’accès aux marchés auprès des plus grandes entreprises nationales et internationales, et à plus de financement à travers les 50 firmes de capital-risque intéressées par les startups africaines, notamment marocaines.


Questions à Amine Al-Hazzaz, président fondateur de Hseven

«Il faut placer l’entrepreneuriat et l’innovation au cœur du futur modèle de développement»â€‹

Comment allez-vous accompagner financièrement les startups retenues ?
Nous avons une subvention étatique garantie par la CCG et qui oscille entre 60 et 70% pour la partie prêt bancaire. Celui-ci peut aller jusqu’à 200.000 DH pour travailler sur l’idée et la mûrir, créer un prototype et faire son démarrage. Deuxième brique :  c’est un prêt de 500.000 DH pour vraiment démarrer sa startup. Cette somme est conjuguée à un prêt bancaire sans caution ni garantie, et avec un différé de 36 mois. Ce prêt est situé entre 1,5 et 15 millions de DH. C’est-à-dire qu’à l’étape du démarrage, la startup va avoir à sa disposition entre 2 et 15 millions de DH pour vraiment démarrer son aventure entrepreneuriale. Par la suite, à la sortie du programme «Re-Start», nous avons du financement qui viendra des capital-risqueurs, pour des tickets de 150.000 à 1,5 million d’euros. Nous avons réussi à convaincre les entreprises de capital-risque de limiter leur prise de participation de 5 à 7%. Le but étant de ne pas handicaper les prochaines vagues de financement.

La crise actuelle a démontré l’urgence de développer des services digitaux citoyens et globaux. Est-ce que le Maroc est prêt à accélérer sa cadence au niveau des services e-gov ?
Le e-gov est l’un des secteurs clé à l’avenir. Il connaît une croissance fulgurante dans le monde entier parce que les gouvernements se rendent compte de l’importance de services centrés autour de leurs citoyens. Et je pense qu’au Maroc, on pourrait faire émerger une énergie folle, car chaque citoyen gaspille du temps dans ses interactions avec les administrations. Les entreprises deviendraient plus compétitives en auraient une visibilité sur les process administratifs avec l’État et surtout gagneraient en rapidité.
L’État marocain doit investir massivement dans ces secteurs, mais aussi dans l’infrastructure. Aujourd’hui, nous disposons de petits data centers qui ne nous permettent pas d’avoir notre indépendance technologique. Nous avons ces câbles sous-marins de petite taille et pas du très haut débit qui nous connectent à la France et à l’Espagne. Nous devrions avoir des câbles beaucoup plus grands en termes de débit et de taille afin de nous connecter à des nœuds technologiques comme la Belgique ou l’Europe du Nord ou même l’Asie. Le dernier point est lié à l’infrastructure, notamment la 5G. Je pense que le Maroc doit accélérer le déploiement de cette technologie et devenir ainsi le premier pays africain à avoir une infrastructure de premier ordre.

Qu’est-ce qui freine les porteurs de projets ?
C’est la mentalité à laquelle on fait face chaque jour dans les administrations publiques et chez les grands groupes. Les gens ont une mentalité extrêmement conservatrice, ce qui handicape l’accès des entrepreneurs innovants aux opportunités offertes par l’écosystème marocain. Il y a eu également de très belles initiatives entrepreneuriales, mais la mise en œuvre est défaillante et complexe, ce qui fait que l’impact n’est pas à la hauteur de nos ambitions.

Quelles leçons tirer de cette crise actuelle ?
 Le Maroc ne peut pas rater cette révolution technologique accélérée de manière exponentielle par la crise du coronavirus. Le Royaume a la possibilité réelle et concrète de devenir un hub continental de technologie, d’innovation et d’investissement. Il faut miser sur les secteurs d’avenir et sur ces opportunités massives qui se comptent en milliards d’euros. De même, il faut placer l’entrepreneuriat et l’innovation au cœur du futur modèle de développement. Cela passe par la création d’un fonds d’investissement stratégique, d’une banque publique d’investissement dans les TPME et l’orientation de 20% de la commande publique vers les startups et les entreprises innovantes.

 

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