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Ce que préconise le FMI pour réduire l’inégalité

Le FMI se préoccupe de la montée de l’inégalité dans le monde et préconise une nouvelle approche pour la combattre. Celle-ci repose sur trois volets. Il s’agit de la politique budgétaire et la progressivité de l’impôt, des politiques de dépenses sociales et de la réforme de la structure de l’économie.

Ce que préconise le FMI pour réduire l’inégalité
«Au cours de la dernière décennie, l’inégalité est devenue l’un des problèmes les plus complexes et irritants de l’économie mondiale», relève Kristalina Georgieva, DG du FMI.
L’inégalité prend de l’ampleur dans le monde, ce qui préoccupe davantage les institutions financières internationales qui s’ingénient à y apporter des solutions. Il en est ainsi du Fonds monétaire international (FMI) qui préconise une nouvelle approche pour combattre l’inégalité. 

«Au cours de la dernière décennie, l’inégalité est devenue l’un des problèmes les plus complexes et irritants de l’économie mondiale», relève Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. L’inégalité des chances, l’inégalité entre les générations, l’inégalité entre les femmes et les hommes et l’inégalité de revenus et de richesse, illustre-t-elle, notant que ces inégalités «existent dans toutes nos sociétés et, malheureusement, progressent dans de nombreux pays».

Pour y faire face, le FMI préconise une nouvelle approche qui repose sur trois volets. Le premier porte sur la politique budgétaire et la progressivité de l’impôt. «La progressivité de l’impôt est un élément essentiel d’une politique budgétaire efficace. Nos études montrent qu’au sommet de la distribution des revenus, les taux d’imposition marginaux peuvent être relevés sans que cela nuise à la croissance économique», indique la responsable du FMI. L’institution de Bretton Woods insiste aussi sur l’utilisation d’outils numériques pour collecter l’impôt et la réduction de la corruption pour «obtenir des ressources nécessaires pour investir dans l’expansion des opportunités des communautés et des personnes qui sont 

marginalisées».

La prise en compte de l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes dans le processus budgétaire constitue un autre outil budgétaire appréciable pour réduire l’inégalité, selon le FMI.

Le deuxième volet de cette nouvelle approche suggérée par le FMI concerne les politiques de dépenses sociales. «Quand elles sont judicieuses, elles peuvent atténuer l’inégalité des revenus et ses effets préjudiciables à l’égalité des chances et à la cohésion sociale», explique-t-il. La capacité à augmenter les dépenses sociales conditionne aussi la réalisation des ODD, souligne le FMI, dont une nouvelle étude montre que l’effort nécessaire varie beaucoup d’un pays à l’autre.

Le troisième moyen préconisé par la DG du Fonds pour lutter contre l’inégalité consiste à réformer la structure de l’économie. Cette réforme pourrait appuyer les efforts de réduction de l’inégalité en diminuant les coûts d’ajustement, en réduisant au minimum les disparités régionales et en préparant les travailleurs à occuper un nombre croissant d’emplois verts.

Le FMI avance trois exemples. Le premier consiste en des politiques actives du marché du travail, par exemple l’aide à la recherche d’emplois, les programmes de formation et, dans certains cas, l’assurance chômage, qui peuvent renforcer les compétences des travailleurs et réduire les périodes de chômage.

Il s’agit aussi de faciliter la mobilité de la main d’œuvre entre les entreprises, les secteurs et les régions. Cela réduit au minimum les coûts d’ajustement et favorise le retour rapide à l’emploi, indique le FMI qui estime que les politiques en matière de logement, de crédit et d’infrastructures sont susceptibles d’encourager la mobilité. Le troisième exemple est les politiques et les investissements ciblés géographiquement qui peuvent compléter les transferts sociaux existants. 

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