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Le président du CIO demande aux athlètes de manifester «dans la dignité»

Le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a appelé les athlètes à faire preuve de «dignité» s’ils veulent manifester contre le racisme pendant les Jeux olympiques de Tokyo. Bach a annoncé que la commission des athlètes est en discussion actuellement pour étudier les façons dont les sportifs pourraient exprimer leur soutien à la cause.

Le président du CIO demande  aux athlètes de manifester «dans la dignité»

Le Comité international olympique serait-il en train d’adoucir sa politique vis-à-vis des prises de position politiques des athlètes ? Il y a seulement 5 mois, l’organisation internationale avait insisté sur le respect total de la règle 50 de la Charte olympique, en interdisant nommément la pose d’un genou sur terre. Un geste rendu populaire durant les dernières semaines, en marge des manifestations de soutien à George Floyd, un Américain décédé au cours d’une interpellation à Minneapolis.
Lors d’une conférence de presse téléphonique mercredi, Thomas Bach a déclaré que la Commission des athlètes du CIO est «actuellement en discussion avec les sportifs du monde entier, afin de trouver un moyen de manifester leur soutien lors des JO, tout en respectant l’esprit olympique.» En gros, le CIO ouvre ainsi la porte au dialogue, sans toutefois donner de signaux clairs pour les JO de Tokyo, reportés à l’été 2021. Le président Bach a refusé de prendre position, malgré les nombreuses relances de la part des journalistes, en indiquant «qu’il refusait d’interférer dans les travaux de la Commission des athlètes et de donner des directives ou des instructions». Il a rappelé que les JO sont une «démonstration de soutien aux principes olympiques de non-discrimination. C’est notre ADN, l’une des raisons d’être des Jeux olympiques», a-t-il expliqué.
Actuellement, la règle 50 de la Charte olympique tente de maintenir la neutralité politique lors des JO, tout en laissant aux athlètes la possibilité de s’exprimer lors des interviews en zone mixte, après les compétitions. Mais une pose de genou ou un geste de la main, à l’instar des deux sprinters américains Tommie Smith et John Carlos lors des JO de 1968 à Mexico City, peuvent valoir l’exclusion de l’athlète «incriminé» ainsi que d’autres sanctions de la part de leur comité national et fédération sportive. 

L’haltérophilie exclue des JO ?

La téléconférence avec le président du CIO, Thomas Bach, a été l’occasion de revenir sur l’épineux cas de la Fédération international d’haltérophilie. Dans un rapport indépendant publié la semaine dernière, des experts ont pointé du doigt la corruption systémique dans les couloirs de l’IWF au plus haut niveau. «Nous sommes profondément préoccupés et choqués par ce rapport et par l’ampleur des activités qui y sont décrites en matière de lutte antidopage et de gouvernance», a déclaré Thomas Bach, mercredi, avant de se montrer très ferme. «En fonction des résultats et des conclusions de la commission de surveillance de l’IWF, nous nous réserverons le droit de prendre des mesures de très grande envergure, y compris, mais sans s’y limiter, d’examiner la question de l’haltérophilie au programme des Jeux olympiques», a-t-il indiqué. L’ancien président de l’IWF, le Hongrois Tamas Ajan, qui en a été président pendant 20 ans en plus d’autres fonction occupées depuis les années 1970, a été contraint de démissionner mi-avril.

 

 

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