Un rapport parlementaire examine la situation des consulats du Royaume à l’étranger

Le rapport final de la Mission exploratoire temporaire, réalisé suite à la visite de certains consulats du Maroc à l’étranger, a été discuté hier par les membres de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE. La séance a eu lieu en présence du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. et a permis au chef de la diplomatie de répondre aux remarques, critiques et recommandations contenues dans le rapport qui a été présenté par le rapporteur de la mission exploratoire, Khalid El Bouakri, député du Parti de la justice et du développement (PJD). Par ailleurs, les travaux de cette séance ont eu lieu à huis clos, contrairement à d’autres missions dont les parties prenantes (membres de la mission et l’entité concernée par le rapport) ont accepté de les tenir de manière publique, la dernière étant celle relative aux prisons (consultez : www.lematin.ma).
Il est à rappeler que ce rapport a été élaboré essentiellement sur la base d’un travail de terrain. En effet, une dizaine de membres de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, ont effectué, depuis quelques mois, des visites à cinq consulats marocains. L’objectif de ces visites était de se renseigner sur la nature et le niveau des services fournis aux membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger par les représentations consulaires. Il s’agit du consulat du Maroc à Milan en Italie, le consulat du Maroc à Marseille en République française, le consulat du Royaume à Barcelone en Espagne, le consulat marocain à Amsterdam dans les Pays-Bas et le consulat marocain à Bruxelles en Belgique. Cette Mission exploratoire temporaire, présidée par la députée du Parti authenticité et modernité (PAM), Latifa El Hammoud, a démarré il y a plus d’une année, plus exactement le 10 Juin 2019. Une dernière réunion des membres de la mission avait eu lieu le 9 juillet pour valider le rapport préliminaire avant la présentation, hier, du rapport final.
Il faut le rappeler, la Chambre des représentants a donné son aval en février 2019 à la Commission des affaires étrangères pour la création de cette mission. Et ce conformément à l’article 107 du règlement intérieur de la première Chambre. En effet, le règlement intérieur dispose que «les commissions permanentes peuvent, à la demande du président de la commission concernée, après approbation de son bureau, du président du groupe ou groupement parlementaire, ou le tiers des membres de la commission permanente, mener une mission exploratoire temporaire sur les conditions d’application d’un texte de loi donné, ou d’un sujet d’intérêt général, ou relatif à une activité gouvernementale ou administrative ou d’entreprise publique, et ce avec l’approbation du Bureau de la Chambre».
Par ailleurs, il est à souligner que le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, en étroite coopération avec la Direction des affaires consulaires et sociales, avait agi, depuis 2015, pour développer un consulat plus accessible et plus efficace qui prenne en compte les attentes des usagers. Une action qui a porté également sur l’amélioration d’une façon significative du taux de satisfaction des usagers vis-à-vis de l’accueil et de la qualité des prestations et de l’interaction avec les Marocains résidant à l’étranger.
D’un autre côté, il est à signaler que la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE avait lancé trois autres missions d’exploration temporaire. Il s’agit d’une première mission relative aux postes-frontières du nord du Royaume, pour s’enquérir du bon déroulement de l’opération de transit des MRE (dont le rapport a été présenté et discuté en janvier 2018). Une deuxième mission visant à s’enquérir de la situation des immeubles domaniaux et des biens Habous récupérés non immatriculés, mission qui a pu avoir l’accord du bureau de la Chambre des représentants, mais qui n’a pas encore démarré ses travaux. Une troisième Mission exploratoire temporaire concerne le poste-frontière de Sebta et avait pour objectif de s’enquérir de la situation des enfants abandonnés et de la situation des femmes qui exercent «la contrebande de subsistance». Le rapport y afférent avait été discuté le 7 janvier dernier.