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Recherche sur la performance communicationnelle des hommes politiques

«La performance communicationnelle visuelle et discursive des politiciens marocains. Cas des débats politiques télévisés». C’est le sujet de la première thèse de doctorat produite par l’Équipe de recherche en communication politique (ERCOP) et qui apporte un nouveau jalon dans l’histoire de ce laboratoire de recherche qui vise à centraliser et à canaliser la recherche en communication politique au Maroc.

L’Équipe de recherche en communication politique (ERCOP), qui a été créée par les initiateurs du master en communication politique lancé en 2010 à l’Université Hassan II, à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Ain_iChock, passe à une nouvelle étape de son histoire. En effet, après la création d’un Centre international de recherches et d’études en sciences de la communication politique (CIRESCOP), l’organisation de nombreux événements nationaux et internationaux portant sur la communication politique, la publication d’une revue spécialisée en la matière et le lancement d’une formation continue dans la même spécialité, ce centre vient de célébrer un nouvel événement. Étant une unité de recherche qui assure des formations en master et doctorat, elle vient de vivre la joie de la soutenance de la première thèse de doctorat en Droit public portée par une doctorante de l’Équipe de recherche en communication politique. La thèse est intitulée «La performance communicationnelle visuelle et discursive des politiciens marocains. Cas des débats politiques télévisés». Le travail a été mené selon «l’approche pragmatique» par la chercheuse Ghizlane Bziz, sous la direction du professeur Rachid Arraïchi, responsable de l’ERCOP. Il est vrai que cette thèse n’est pas le seul projet de recherche en cours au sein de ce centre, puisque d’autres thèses en lien avec la Communication politique sont dans le pipe, mais Ghizlane Bziz a pu gagner le pari d’être la première à soutenir son travail de recherche. Elle a d’ailleurs pu obtenir la mention «très honorable avec félicitations du jury et recommandation de publication de la thèse». Elle est ainsi immensément heureuse d’avoir remporté le défi d’être la première chercheuse de l’Équipe de recherche en communication politique, dirigée par le professeur Rachid Arraïchi, à soutenir sa thèse de doctorat en droit public, a-t-elle déclaré devant ses encadrants. Quelles sont donc les grandes lignes de cette thèse de doctorat ? La recherche porte sur la performance communicationnelle visuelle et discursive des hommes politiques marocains perçue au cours des émissions politiques médiatisées. La performance communicationnelle constitue l’image projetée par les hommes politiques, afin de construire un ethos (que ce soit au niveau visuel ou discursif) dans le but de persuader leur public. La chercheuse a choisi comme problématique de répondre à la question : «Comment et dans quelle mesure la performance communicationnelle visuelle et discursive d’un homme politique peut-elle contribuer à sa réussite dans un débat politique télévisé ?» Elle a repris, dans ce sens, le concept de polémique pour rappeler que le débat politique implique une dimension conflictuelle, ce que prouvent les débats analysés par elle. Ghizlane Bziz est ainsi arrivée à souligner la quasi-absence d’accord entre adversaires dans les débats étudiés. «La mise en contradiction, pour n’en citer que ce procédé argumentatif, manque visiblement de doigté, elle est le plus souvent accompagnée d’indices verbaux et non verbaux exprimant une certaine violence. Les positions des intervenants sont d’autant plus rigides que leur discours et leur gestuelle s’écartent le plus souvent des normes de la mise en scène. On n’est pas encore arrivés au stade où l’on pourrait à la fois persuader et plaire», a-t-elle défendu. 

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