Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Ce que recommande la BMICE aux pays de la région

Les stratégies de réponse des pays du Maghreb aux effets de la crise sanitaire ne doivent pas se confiner au seul objectif d’endiguement de la crise sanitaire. La Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE) suggère l’activation de plans de relance à même d’assurer le redémarrage d’économies en quarantaine et contenir les risques de trappe déflationniste face à la baisse de la demande interne.

Ce que recommande la BMICE  aux pays de la région
Selon la BMICE, la crise sanitaire pandémique a exacerbé les turbulences économiques dans la région du Maghreb en raison de chocs exogènes simultanés ayant induit plusieurs effets, qui se sont traduits par la perturbation sinon l’arrêt des activités productives et la baisse de la demande intérieure et extérieure.

La focalisation des stratégies de réponses sur le seul objectif conjoncturel d’endiguement de la crise sanitaire ne doit pas occulter l’impératif de mettre en œuvre des plans de relance à même d’assurer le redémarrage d’économies en quarantaine et contenir les risques de trappe déflationniste face à la baisse de la demande interne. La recommandation est de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur aux pays de la région, consignée dans un rapport sur les impacts économiques, financiers et sectoriels de la crise sanitaire. Selon le document qui tient en 71 pages, la lutte contre la montée du chômage sera primordiale, car des pertes massives d’emplois ont été occasionnées par la rupture des activités productives tout au long de la période de la pandémie. Ce phénomène risque, selon la BMICE, de perdurer si les incertitudes persistent sur l’ampleur de la crise ainsi que sur la possibilité de reprise de l’activité économique au Maghreb. Sur ce dernier registre, une vigilance accrue doit être portée sur les filets de sécurité sociaux si bien que l’essentiel des activités marchandes dans les pays de la région soit caractérisé par l’informalité de l’emploi. Une situation qui conduirait les gouvernements maghrébins à prolonger les mesures de soutien aux entreprises et de financement additionnel de politiques sociales pour prémunir les populations vulnérables des suites de la montée du chômage, pourrait davantage peser sur les déficits publics. En revanche, nuance l’analyse, la sortie de crise peut constituer un effet d’aubaine ou une «fenêtre d’opportunité», pour la relance de l’intégration régionale maghrébine et pour la création d’opportunités et de niches nouvelles d’opérations commerciales et d’investissement intra-maghrébines. «Les leçons à tirer pour revisiter ou repenser la stratégie d’intégration économique dans la zone UMA sont nombreuses et posent des enjeux cruciaux pour un modèle renouvelé d’intégration régionale dans les pays du Maghreb en période de post-crise, qui peut transformer la crise en opportunités», développe la Banque dans son rapport. Parmi les enjeux multiples, la BMICE cite trois opportunités. L’opportunité d’émergence de nouvelles tendances sectorielles intra-régionales, la création de nouvelles chaînes de valeur régionales et l’implémentation de réformes de rupture. Pour les analystes de la Banque, l’émergence de nouvelles tendances sectorielles présente autant d’opportunités à saisir par les pays de la région dans des secteurs où ils ont clairement démontré des avantages comparatifs révélés, notamment dans les filières liées à l’industrie agro-alimentaire, l’industrie pharmaceutique et les services liés à la santé tels les instruments médicaux. À cela s’ajoutent les secteurs liés aux technologies de l’information, qui semblent être les «gagnants de cette crise», outre l’accélération du développement de l’économie verte, des services logistiques et de tourisme. La Banque souligne dans son rapport que la crise sanitaire pandémique a exacerbé les turbulences économiques dans la région du Maghreb en raison de chocs exogènes simultanés ayant induit plusieurs effets, qui se sont traduits par la perturbation sinon l’arrêt des activités productives, la baisse de la demande intérieure et extérieure, la réduction des échanges commerciaux et le durcissement des conditions financières. La production et l’industrie manufacturière ont connu, également, des perturbations et les plans d’investissement ont été suspendus. Ces chocs ont été aggravés par un recul de la confiance des entreprises et des consommateurs, comme observé d’ailleurs dans le monde entier. 

Lisez nos e-Papers