«Reg... arts, Mon parcours artistique» raconte la passion de Afif Bennani pour la peinture

«Mon message, à travers cet écrit, c’est ma quête et ma requête de m’attacher toujours à mes principes de dignité et d’intégrité, quelles que soient la violence et la nature des cyclones et des typhons qui ont ébranlé ma vie d’artiste, en prenant pour credo la persévérance, la patience et le silence».
Dans ce livre, Afif Bennani évoque son évolution dans la peinture, et tout ce qui l’a marqué dans cet univers des couleurs et des formes où il est entré sans pour autant fréquenter d’école des beaux-arts. «Je n’ai jamais été dans un institut des arts plastiques. Par contre, j’ai appris les bases du dessin et de la peinture avec mon professeur et peintre, Edmond Valès, au lycée Poeymireau à Meknès. Il m’a initié à cet art et j’ai su comment lui-même travaillait. Je n’oublierai jamais le conseil qu’il m’avait donné dans le temps, en me disant qu’il faut être honnête et passionné, puis mettre cette passion au service de l’art. C’est de cette manière que je pourrais gagner l’estime et le respect des gens». Effectivement, depuis ce conseil, Afif Bennani n’a jamais fait un tableau dans le but de le vendre. Mais il le fait en premier lieu pour plaire au public. «Aussi, je veille toujours à utiliser de bons matériaux pour avoir un travail de qualité. Car c’est une œuvre d’art qui restera pour l’histoire et non un objet de décoration», précise l’artiste qui, dès son lancement d’une manière professionnelle dans la peinture, a pris la peine de constituer chez lui une véritable bibliothèque d’art. «Il faut dire qu’au début, j’ai été plus préoccupé par ma fonction, au sein de l’OCE, qui me prenait beaucoup de temps. Mais à un certain moment, j’ai pris la décision de me consacrer à la peinture et j’ai commencé à prendre connaissance des livres qui parlent des arts plastiques. Car si on veut rentrer dans un domaine, il faut bien le maîtriser et s’imprégner de toute son histoire, ses techniques, ses matières. C’est ce qui permet, à partir d’un tableau, de savoir si le peintre est professionnel ou amateur», souligne Afif Bennani, dont la passion pour la peinture le pousse à prendre une retraite anticipée. Il se livre, ainsi, complètement à l’univers des arts plastiques, en participant à plusieurs concours à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, et reçoit des médailles et des prix très prestigieux. Comme il a mérité le titre de Prince des Casbahs, ces sites historiques qu’il a énormément peints avec amour et une grande finesse. Ses expositions se sont multipliées au Royaume et dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Suisse, en Espagne, en Mauritanie, en Irak et au Canada. «Un jour, je me suis dit pourquoi ne pas écrire quelques livres sur la peinture, sachant que nous avons une bibliothèque qui n’est pas assez renflouée dans ce domaine». Avec son style très simple, Afif Bennani est arrivé à écrire plusieurs livres, dont «La peinture du 19e siècle à 1945» qui a eu le privilège d’être présenté à S.M. le Roi Mohammed VI en 2009, «Lexiques des arts plastique», «Maximes plastiques», «En égrenant le chapelet de ma vie», «Afif Bennani : le peintre du silence et de la pierre». Puis «Un pinceau et une plume complices du silence et de la pierre», en phase d’édition, et de nouveaux ouvrages en préparation comme «Les précurseurs de l’art moderne», entre autres.