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Une rentrée professionnelle sous le signe des défis et challenges

Si les débats autour de la rentrée scolaire ébranlent l’actualité mondiale, la rentrée professionnelle occupe également les esprits des managers et des dirigeants d’entreprises. Au Maroc, et avec la hausse des cas de contamination au Covid-19 notée ces dernières semaines, l’angoisse de voir une prolifération des foyers professionnels est là, mais la tendance générale est plutôt vers un retour à la normale en maintenant le plus haut niveau de vigilance.

Une rentrée professionnelle sous le signe des défis et challenges
La rentrée professionnelle 2020-2021 sera celle de tous les défis pour réussir le challenge de la relance. tttt ttttt Ph. Shutterstock

Une crise sanitaire qui persiste et provoque une crise économique et sociale jamais connue auparavant. C’est la réalité avec laquelle le monde est en train de composer en tentant de revenir à la dynamique d’auparavant à tous les niveaux. Beaucoup de changements sont en train de se produire, et le mode de gestion des entreprises n’y échappe pas. La transformation a été brusque au début de la crise sanitaire, avec un passage éclair au mode du télétravail. Une pratique imposée par la pandémie du Covid-19, un virus inconnu qui se propage de manière rapide et effrayante. Durant le confinement, le télétravail a été la solution miracle pour permettre une continuité des activités. Il a fallu faire appel à un sens d’agilité pour gérer les changements qui s’opéraient à plusieurs niveaux. Dès la sortie du confinement et le déclenchement de la dynamique de reprise d’activités, de nombreuses entreprises ont fait le choix de revenir aux pratiques normales de travail avec la mise en place de mesures de prévention sanitaires.
Cependant, et après la hausse inquiétante des cas de contamination au Covid-19 durant tout le mois d’août, et parallèlement à la rentrée, le débat sur le présentiel ou le travail à distance refait surface en entreprise. Une étude récente de Manpower Group indique de 94% des actifs se disent inquiets de revenir au lieu de travail, mais seuls 5% déclarent ne pas vouloir y retourner. Ils avancent comme principales inquiétudes : contracter le virus, renouer avec les pratiques d’hier, peiner à concilier travail et responsabilités personnelles. Cependant, une solution médiane se présente comme la meilleure des options. Il s’agit du style hybride, c’est-à-dire une permutation entre le travail à distance et en présentiel. Toujours selon l’étude de Manpower Group, 43% des actifs estiment que la crise sanitaire a signé la fin du travail à temps plein au bureau. S’agissant de leur volonté à revenir au travail en présentiel, l’enquête révèle des résultats assez disparates selon la catégorie de la population actif : 51% chez la génération Z, 38% chez les millennials, 41% chez la génération X et 43% chez les baby-boomers. 

La crise, une opportunité de repenser le travail
Mais si le télétravail fait encore débat, la pandémie a provoqué une prise de conscience de la nécessité de changer plusieurs pratiques managériales qui ne s’adaptent plus au contexte actuel, ni à celui de l’après-Covid. La crise est donc une opportunité de repenser le travail, revoir les priorités et les stratégies « classiques » tout en mettant l’accent sur la valeur travail, sur le bien-être et sur l’efficacité. 
Dans son étude, Manpower Group indique que la priorité principale post-crise serait l’emploi et l’octroi du «droit de télétravailler plus régulièrement». Aussi, selon l’enquête, 46% des actifs estiment que cette crise pourrait contribuer à l’amélioration de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle. 16% ne sont pas d’accord avec cet avis, alors que 38% ne se prononcent pas encore, c’est dire que cet équilibre reste difficile à atteindre et surtout avec la persistance de la crise. 
Ce changement de paradigmes et de bases de travail implique donc une profonde réflexion de la part de toutes les parties concernées pour redéfinir les priorités et s’adapter au contexte actuelle tout en préparant l’après-crise. Un chantier colossal qui engage notamment les managers, les professionnels de la gestion des ressources humaines, les dirigeants d’entreprises et les travailleurs. Conscients qu’il y a un avant et un après-Covid, tous ces acteurs devront œuvrer pour un monde de travail plus souple, agile, innovant et avec une grande dose d’empathie… Cela permettra aux entreprises de devenir plus flexibles et plus compétitives. 

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