Pas de reprise en vue pour les services

La croissance du commerce mondial de services a continué de s’affaiblir vers la fin de 2019 en raison du coronavirus. L’indice du Baromètre du commerce de services de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ressort à 96,8 en décembre dernier, contre 98,4 enregistrés en septembre 2019. «Le repli s’est également poursuivi au premier trimestre de cette année», relève l’Organisation. Ainsi, l’indice de croissance du commerce de services reste en dessous de sa valeur de référence de 100, suggérant qu’une reprise n’est pas encore en vue.
Bien que la croissance de cet indice reste positive dans l’ensemble, elle a ralenti également l’année dernière. Ainsi, elle est tombée à 2,8% au troisième trimestre 2019, contre un pic de 5,7% au quatrième trimestre 2018. Bien qu’il soit significatif, «cet indicateur ne reflète pas encore pleinement l’impact économique du virus Covid-19 et pourrait encore baisser au cours des prochains mois», explique l’OMC. 
Dans le détail, les baisses les plus importantes ont été observées dans le transport aérien de passagers, où l’indice se situe à 93,5, et le transport de conteneurs (94,3). Ces deux indices couvrent les évolutions jusqu’en janvier et peuvent refléter en partie les premiers efforts pour arrêter la propagation de la maladie, qui s’est intensifiée vers la fin du mois de décembre. Les indices de services financiers (97,7) et de services TIC (97) ont également plongé sous la barre des 100, tandis que l’indice de la construction (99,8) est resté stable. Le PMI mondial de services, composante barométrique la plus prospective reflétant les attentes selon lesquelles Covid-19 continuera de peser sur le commerce de services à court terme, s’est pour sa part situé à 96,1. Pour rappel, le Baromètre du commerce de services (STB) est un indicateur composite combinant six indices. La mesure de l’activité du commerce de services y est approximative et englobe «le volume du commerce mondial de services calculé en ajustant les statistiques du commerce de services nominaux pour tenir compte des variations des prix et des taux de change», explique l’OMC. Les valeurs supérieures à 100 de l’indice suggèrent une croissance supérieure à la tendance, tandis que celles inférieures à 100 indiquent le contraire. Les sous-indices composant l’indice global proviennent de diverses sources et sont désaisonnalisés, lissés, décroissants et ajustés en amplitude par le Secrétariat de l’OMC. Par conséquent, les valeurs diffèrent des séries de données d’origine.