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Retrait américain du traité «Ciel ouvert» : un «coup» à la sécurité européenne

Retrait américain du traité «Ciel ouvert» : un «coup» à la sécurité européenne

La Russie a dénoncé jeudi le «coup» porté à la sécurité européenne après que les États-Unis ont annoncé se retirer du traité «Ciel ouvert» en accusant Moscou de ne pas respecter ce texte. «Le retrait des États-Unis de ce traité signifie non seulement un coup porté au fondement de la sécurité européenne mais aussi aux instruments de la sécurité militaire existants et aux intérêts essentiels de sécurité des alliés mêmes des États-Unis», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko, cité par les agences russes.
Le traité «Ciel ouvert», entré en vigueur en 2002, permet aux 34 pays signataires de survoler leurs territoires respectifs pour vérifier leurs mouvements militaires et les mesures de contrôle des armements des uns et des autres.
Les États-Unis ont accusé à plusieurs reprises la Russie de violer ce traité. Le ministre américain de la Défense Mark Esper avait ainsi assuré début mars lors d’une audition au Congrès : «Ça fait des années qu’ils trichent».
«Ce n’est pas un traité bilatéral, mais multilatéral. Et une décision si brusque affectera les intérêts de tous les participants sans exception», a poursuivi le responsable russe. «Rien n’empêchait de continuer à discuter de ces questions techniques que les États-Unis présentent aujourd’hui comme de prétendues violations de la part de la Russie», a-t-il ajouté, accusant Washington d’avoir sabordé l’«instrument qui a servi les intérêts du maintien de la paix et de la sécurité en Europe au cours des 20 dernières années». Les États-Unis avaient déjà accusé la Russie de violer le traité INF sur les missiles terrestres de moyenne portée avant de le dénoncer en 2019. L’avenir du traité russo-américain New Start conclu en 2010 et qui vient à expiration début 2021 est également en question. Il s’agit du dernier accord nucléaire encore en vigueur entre les deux puissances. 

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