Il serait considéré comme saugrenu le fait de demander à quelqu’un de garder le sourire en toutes circonstances, notamment quand il s’agit de vivre une crise dont les conséquences sont néfastes. La pandémie du coronavirus (Covid-19) nous a fait perdre nos repères et nous a fait plonger dans un état de manque de visibilité sans précédent. Il suffit d’observer les gens dans la rue pour constater à quel point ce changement a impacté notre mode de vie. Et pourtant, il faut continuer à garder le sourire ! C’est un défi que chacun doit chercher, coûte que coûte, à relever pour dépasser cette période difficile et en sortir le sourire aux lèvres et avec le moins de dégâts possibles surtout sur la santé. D’ailleurs, quoi de plus important dans la vie que de rester en bonnes conditions physiques et psychiques quand tout va mal ? Le rire semble désormais être un vrai remède en temps de crise. Son impact aussi bien sur le corps que sur l’esprit n’est plus à démontrer. D’ailleurs, plusieurs études ont été réalisées dans ce sens, comme nous le rappelle Sanaâ Sekkat, consultante RH et hypno-coach. L’experte indique ainsi que «le rire permet au corps de sécréter l’endorphine, une hormone connue pour son action antidouleur et pour son rôle dans la diminution de l’anxiété, mais aussi la régularisation de l’humeur et du sommeil». En effet, ajoute-t-elle, l’activation de cette hormone par le biais du rire laisse apparaître des signes de dynamisme et de l’envie de faire des choses extraordinaires. Et c’est exactement ce dont on a besoin en cette période d’incertitude et de crise. Tout en se basant sur des études concluantes sur le sujet, l’experte note que le rire permet au corps de se détendre et aux muscles de se relaxer. Comment cela doit-il fonctionner ? Sanaâ Sekkat estime qu’il est nécessaire de rire entre 12 à 15 minutes par jour. «La plupart ne le font pas. En prenant de l’âge, les responsabilités augmentent et on finit par perdre l’habitude du rire», regrette l’hypno-coach. Pour cette dernière, il est fondamental de réapprendre à rire. En effet, ajoute-t-elle, le rire est d’abord mécanique et on peut tous l’intégrer comme un réflexe, partant du principe que c’est l’action qui entraîne l’émotion.
Le yoga du rire devient de plus en plus populaire, notamment en milieu professionnel. «C’est une activité fantastique puisqu’elle nous permet de prolonger l’exercice du rire tant qu’on veut. Dans le yoga du rire, on n’utilise ni blague, ni humour, ni comédie. On cherche plutôt à pratiquer le rire comme s’il s’agissait d’un exercice physique», clarifie Sanaâ Sekkat. Et d’ajouter que le yoga du rire est pratiqué dans le groupe, ce qui permet aux participants de se regarder et de s’amuser ensemble. «Le rire devient à cet effet plus naturel et surtout contagieux», note l’experte qui ne manque pas de rappeler que cette discipline est très bénéfique du fait qu’elle combine les respirations du yoga et les exercices du rire. Résultat : irriguer le corps et le cerveau en oxygène, ce qui engendre plus d’énergie. Le rire est donc une vraie thérapie, et pour le corps et pour l’esprit. Mieux vaut rire que guérir !