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Le Schéma directeur de l’Oriental à revoir

L’Agence marocaine de développement de la logistique a mandaté le cabinet AMS Aswaq Management Services Africa pour l’actualisation du Schéma directeur régional de développement des zones logistiques dans l’Oriental. Elle entend ainsi revoir les besoins de la région en termes d’assiettes foncières dédiées à ces plateformes et réadapter le schéma aux spécificités économiques de cette dernière.

Le Schéma directeur de l’Oriental à revoir
Le Maroc avait fait marche arrière dans le classement mondial de la performance logistique, pointant ainsi au 109e rang mondial sur une liste de 160 pays.

L’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) poursuit l’actualisation des schémas directeurs régionaux de développement des zones logistiques. Après Rabat-Salé-Kénitra, l’institution a mandaté le cabinet AMS Aswaq Management Services Africa pour l’actualisation du schéma directeur de la région de l’Oriental. Coût de la prestation 1,2 million de dirhams. Le processus devrait aboutir à la détermination des besoins à court, moyen et long termes en assiettes foncières dédiées aux plateformes d’activités logistiques pour la région. L’actualisation du schéma directeur doit ainsi contribuer à structurer dans le temps l’implantation d’installations et de zones logistiques régionales multi-service ouvertes au marché. Il s’agit, par ailleurs, de soutenir la «dynamique économique ambitieuse» que connaît la région. Le schéma régional sera ainsi revu et réadapté d’une part, en prenant en considération notamment l’ancien schéma régional en fonction des nouvelles considérations socio-économiques et logistiques de cette région ainsi que ses caractéristiques spécifiques et son rayonnement à l’échelle nationale, africaine, méditerranéenne et internationale. 
Pour élaborer la nouvelle feuille de route, le prestataire aura à analyser finement les schémas logistiques de l’ancien découpage administratif et déterminer l’offre existante et projetée en immobilier et services logistiques. Il doit, en outre, analyser les flux logistiques intra et extra-régionaux avec la détermination des potentialités économiques et inducteurs logistiques (distribution, matériaux de construction, conteneurs, céréales, produits agricoles, etc.). L’économie de la région repose essentiellement sur les activités du secteur tertiaire (commerce et services) et sur l’agriculture qui demeure étroitement liée aux aléas climatiques. 
Le secteur industriel de l’Oriental a connu d’énormes réalisations, dont le complexe sidérurgique de Nador, la Sucrerie Raffinerie de Zaio, la Cimenterie de Laâyoune, la Plomberie de Oued EL Heimer, l’agropole de Berkane ainsi qu’une multitude de petites et moyennes entreprises exerçant dans différentes branches d’activité, notamment la transformation des produits agricoles et des mirerais de carrières. 

Rappelons que le lent développement des zones logistiques régionales est à l’origine du retard accusé dans l’exécution de la stratégie nationale logistique, dont le taux de réalisation atteint à peine 14%. De même, le pays avait fait marche arrière dans le classement mondial de la performance logistique. Il pointe au 109e rang mondial sur une liste de 160 pays, selon l’édition 2018 de l’Indice de performance logistique de la Banque mondiale. Le pays a ainsi perdu 23 places par rapport à son classement de 2016 (86e). Le pays est en fait pénalisé sur pratiquement tous les critères, dont la qualité des infrastructures liées au commerce et au transport (93e et un score de 2,43 points), la facilité de l’organisation des expéditions à des prix concurrentiels (103e avec 2,58 points) et la compétence et la qualité des services logistiques (101e ou 2,49 points). 

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