Séville remporte le derby lors du match marquant le grand retour du football en Espagne

Trois mois, 93 jours plus exactement, que l’on attendait cela. LaLiga a réussi son retour aux affaires, à travers le derby andalou entre le Séville FC et le Real Betis. Jeudi au stade Sanchez Pizjuan, il n’y avait pas de place pour les poignées de main et les photos d’équipes, mais le silence était très présent. Beaucoup de silence, bien au-delà de celui respecté par les joueurs une minute avant le coup d’envoi. Car comme dans les autres championnats, la suite de la saison 2019-2020 se jouera à huis clos. Beaucoup de choses auxquelles il a fallu s’habituer lors de la première mi-temps. Comme le son de la frappe de Lucas Ocampos qui s’écrase sur la transversale dès la neuvième minute, ou encore les applaudissements à la 20e minute, enregistrés auparavant par les fans et les partenaires de LaLiga et diffusés pour remercier les combattants de première ligne contre la pandémie.
Les choses sérieuses ne commencent qu’après la pause. L’arbitre star du championnat Mateu Lahoz siffle un pénalty avec beaucoup de conviction, sur une légère faute de Marc Bartra sur Luuk De Jong. Ocampos transforme et tente de contenir sa joie. Un exercice dans lequel il échoue six minutes plus tard. L’Argentin dévie subtilement du talon et offre à Fernando le but du break. Les joueurs de Séville laissent tomber les consignes pendant la célébration près du corner. Là où ils ont l’habitude de fêter les buts avec leur bouillonnant public.
Vainqueur du Real Madrid à la veille d’un printemps de paralysie, le Real Betis était très loin du niveau auquel aspirent ses aficionados. Les coéquipiers de Zouheir Feddal ont sans doute trop attendu pour réagir. L’entrée de Joaquin ne laisse entrevoir que quelques timides combinaisons. Rien qui pourrait inquiéter une équipe en route pour la qualification à la Ligue des champions la saison prochaine.
La 28e journée continue ce weekend avec le déplacement du Barça, le leader, à Majorque et la réception d’Eibar par le Real Madrid sur la pelouse du stade Alfredo Di Stefano à Valdebebas, dans son centre sportif. Jusqu’au 19 juillet, LaLiga a prévu un programme très chargé, avec un intervalle minimum de 72 heures entre deux rencontres pour chaque équipe.