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Six mois après le début de la pandémie, le monde a besoin de plus de solidarité

C’est l’appel que vient de lancer l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 6 mois après le début de la pandémie de Covid-19. «Ce qui m’inquiète le plus... c’est le manque de solidarité devant cette pandémie qui a fait plus de 900.000 morts à ce jour», lance le directeur général de l’OMS qui souhaite plus d’unité internationale dans la lutte contre cette crise sanitaire inédite.

Six mois après le début de la pandémie, le monde a besoin de plus de solidarité

«Quand on manque de solidarité, et quand nous sommes divisés, c’est une excellente opportunité pour le virus et c’est pour cela qu’il continue de se répandre», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesu, lors de la conférence de presse bi-hebdomadaire virtuelle de l’OMS. «Il nous faut de la solidarité et il nous faut un leadership mondial, en particulier des grandes puissances. C’est comme cela que nous pouvons vaincre ce virus», a-t-il insisté, le ton grave.
Le directeur des urgences sanitaires de l’organisation, Michael Ryan, a lui aussi prévenu que la fin de la pandémie n’est pas encore en vue. Michael Ryan a assuré que l’OMS se dévouait à la lutte contre le virus, à la suppression des chaînes de transmission et au développement et la distribution d’un vaccin sûr. «Nous pouvons seulement promettre de faire ce qui est humainement possible», a-t-il dit et d’ajouter que «la fin (de la pandémie) ne viendra pas rapidement». «Chaque citoyen de cette planète est fatigué, et nous aimerions que ce virus ne soit pas parmi nous, mais nous devons travailler jusqu’au bout et je crois que nous le ferons», a-t-il ajouté.
Six mois de pandémie en chiffres
Le 11 mars 2020, l’OMS qualifie l’épidémie du Covid-19 de «pandémie» tout en estimant que le nouveau coronavirus peut être «maîtrisé». Plus de 120.000 personnes ont été alors officiellement contaminées, et 4.200 en sont mortes, principalement en Chine, dans la région de Wuhan. Six mois plus tard, au 10 septembre, le bilan donne le tournis : 28 millions de contaminations ont été recensées à travers le monde, conduisant à plus de 900.000 décès, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de données officielles.
Détecté à Wuhan fin décembre, le Sars-CoV-2 a entrepris un voyage à la mesure de la mondialisation : accéléré.
Le 11 mars, lorsque la pandémie est déclarée, il circule déjà sur les cinq continents, mais plus des deux-tiers des cas recensés depuis le début de l’épidémie sont encore en Asie. C’est toutefois en Europe que le virus se répand alors le plus rapidement : la deuxième quinzaine de mars, plus de 80% des nouveaux cas mondiaux y sont détectés. L’Europe connaît sa «pire» semaine du 10 au 16 avril (282.763 nouveaux cas en sept jours et 27.447 décès).
L’épicentre de la pandémie se déplace ensuite aux États-Unis, puis en Amérique latine et dans les Caraïbes. Aux États-Unis, après New York, les États font face les uns après les autres à une «première vague» qui semble ne jamais vouloir retomber. Le pays va jusqu’à recenser plus de 470.000 cas en une semaine fin juillet.
L’Amérique latine voit le nombre de cas et de décès fortement augmenter à partir de juin, recensant environ la moitié des nouveaux décès dans le monde durant tout l’été, jusqu’à être aujourd’hui la région du monde la plus touchée, avec plus de 300.000 morts et près de 8 millions de contaminations.
Le Moyen-Orient (1.625.285 cas, 39.038 décès), l’Afrique (1.323.325, 31.893) et surtout l’Océanie (30.306, 841) restent, selon les chiffres officiellement recensés, moins touchés, mais l’épidémie repart à la hausse en Asie, avec en moyenne 80.000 nouveaux cas déclarés quotidiennement, essentiellement en Inde.Globalement, le rythme de la pandémie semble cependant s’être stabilisé depuis mi-août, avec autour de 260.000 cas et 5.500 morts déclarés tous les jours à l’échelle mondiale. Mais des disparités entre régions et pays perdurent, au point que certains craignent l’arrivée d’une seconde vague.
La Chine n’a annoncé officiellement aucun nouveau décès depuis la mi-mai et n’enregistre quotidiennement plus qu’une dizaine de nouvelles infections.
Une poignée d’États dans le monde assurent avoir échappé à la pandémie, parmi lesquels le Turkménistan – qui fait toutefois face selon l’OMS à une montée inquiétante des cas de pneumonie –, la Corée du Nord – qui n’a jamais confirmé un cas jugé «suspect» fin juillet – et des îles isolées du Pacifique. 

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