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S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, garant de la protection et de la promotion du patrimoine judéo-marocain

À travers ses sites historiques, ses synagogues, ses mellahs et ses expressions culturelles et artistiques, le patrimoine judéo-marocain témoigne d’une histoire commune et multiséculaire et transmet aux nouvelles générations un héritage qui a caractérisé le Maroc depuis toujours, celui du vivre ensemble. Par des initiatives concrètes, Sa Majesté le Roi, Amir Al-Mouminine, ne cesse de démontrer l’intérêt qu’Il porte à la préservation et à la valorisation de ce legs culturel et cultuel de la communauté juive marocaine.

S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, garant de la protection et de la promotion du patrimoine judéo-marocain
S.M. le Roi Mohammed VI visite «Bayt Dakira», espace de préservation de la mémoire judéo-marocaine à Essaouira.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine a visité le 20 janvier 2020 «Bayt Dakira», un espace spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine, unique en son genre au sud de la Méditerranée et en terre d’Islam. Situé à l’ancienne médina d’Essaouira, «Bayt Dakira», cet espace historique, culturel et spirituel qui vient d’être restauré,  abrite la Synagogue «Slat Attia», la maison de la mémoire et de l’histoire «Bayt Dakira» et le Centre international de recherches Haim et Célia Zafrani sur l’histoire des Relations entre le Judaïsme et l’Islam.

La visite du Souverain à cet édifice traduit l’intérêt particulier qu’accorde Sa Majesté le Roi, Amir Al-Mouminine, au patrimoine culturel et cultuel de la communauté juive marocaine, et Sa volonté permanente de préserver la richesse et la diversité des composantes spirituelles du Royaume et de son patrimoine authentique. Ayant pour centre de gravité la Synagogue «Slat Attia», «Bayt Dakira» est un lieu de mémoire qui raconte par les objets, les textes, la photo et le film l’exceptionnelle saga du Judaïsme dans la ville d’Essaouira et de ses patrimoines : du cérémonial du thé à l’art poétique hébraïque, de l’orfèvrerie du filigrane de l’or et de l’argent à la broderie et à la confection de somptueux caftans, des arts culturels à la littérature et des rituels souiris à la synagogue aux grands comptoirs du négoce qui ont fait le rayonnement de Mogador aux 18e et 19e siècles. «Bayt Dakira», qui présente et explique tous les passages de la vie juive à Essaouira, de la naissance au décès et de la Bar Mitzvah au mariage, est également un lieu de pédagogie grâce au Centre de recherches Haim et Célia Zafrani sur l’histoire des relations entre le Judaïsme et l’Islam, qui constitue un espace d’échange entre les chercheurs de divers horizons et un espace de partage, de transmission et de résistance à l’amnésie.

 

Le Conseiller de S.M. le Roi, président de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, a prononcé une allocution à cette occasion devant le Souverain dans laquelle il a affirmé que cette visite marque un jour historique qui porte l’empreinte de «notre Maroc séculaire et millénaire qui a su protéger la très grande diversité, qui est la richesse centrale de notre pays». «Cette maison est celle de la mémoire et de l’histoire. Elle est aussi celle de cette boussole marocaine dont le monde a besoin aujourd’hui, un monde en quête de repères, un monde qui tourne le dos à toutes ces valeurs qui sont celles de notre pays sous le leadership de S.M. le Roi, Amir Al-Mouminine», a ajouté M. Azoulay.

La Visite Royale à ce haut lieu de la mémoire juive marocaine, est à l’évidence une manifestation claire de la volonté du Souverain de prendre soin de toutes les racines du Royaume et des affluents de son identité plurielle pour construire son avenir comme l’a consacré le préambule de la Constitution de juillet 2011. Ce geste Royal s’inscrit en effet dans le prolongement  d’un autre projet tout aussi symbolique, celui de la réhabilitation de la synagogue Slat Al Fassiyine qui a été inaugurée le 13 février 2013.

Véritable sanctuaire du judaïsme fassi, cette synagogue a été restaurée et transformée en lieu de mémoire juive. Son inauguration, placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, s’était déroulée en présence de nombreuses illustres personnalités du monde politique et diplomatique, ainsi que des représentants la communauté juive du Maroc. Pour beaucoup d’observateur, la réouverture de ce lieu de culte traduit de manière éloquente la ferme volonté du Royaume de mettre en valeur le patrimoine judéo-marocain et de promouvoir ainsi la culture de tolérance et de vivre ensemble qui a toujours prévalu entre musulmans et juifs marocains. Cet événement d’une grande portée a été marqué par le message adressé par S.M. le Roi Mohammed VI aux participants dans lequel le Souverain a relevé  l’intérêt pour l’héritage culturel et spirituel de la communauté juive marocaine, en tant que partie intégrante du patrimoine marocain et témoin de la richesse et de la diversité de ses composantes. Reconnue et classée monument historique d’intérêt universel par l’Unesco et par le ministère de la Culture, la synagogue Slat Al Fassiyine a été délaissée pendant de longues années. Sa restauration aujourd’hui est le fruit de l’action concertée de la communauté israélite de Fès, de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain et de l’appui financier du gouvernement allemand. 

La restauration de cet édifice revêt une importance capitale dans la mesure où elle a été faite dans le respect de la particularité des synagogues au Maroc où chacune a ses spécificités propres, liées soit aux familles qui les ont édifiées, soit aux quartiers où elles sont installées.

Située au fond de l’impasse Tissa, ancien Derb Al Fassiyine, la synagogue, adossée à l’enceinte Mérinide, a vécu depuis sa fondation au XVIIe siècle des moments de grandeur, mais aussi de décadence. Elle a été, en effet, désertée en tant que lieu de culte par ses fidèles au début des années 1970, avant d’être utilisée ultérieurement comme atelier de fabrication de tapis, puis comme salle de sport. Mais malgré son état de délabrement, elle a conservé son aspect originel, chose qui a facilité en quelque sorte sa restauration et la préservation de son aspect initial. Sa réhabilitation architecturale, œuvre d’architectes, de restaurateurs et d’artisans «maalmins» marocains, a permis de donner à ce monument une nouvelle vie.

La restauration de ce sanctuaire juif s’inscrit dans le cadre d’un programme de réhabilitation des quatre synagogues de Mellah Fès, classées monuments historiques par l’Unesco et le ministère de la Culture. Il s’agit, outre la synagogue Slat Al Fassiyine, des synagogues Ibn Danan, Mansano et Imhabanin. Datant du 17e siècle, la synagogue Ibn Danan a été rénovée entre 1998 et 1999. C’est aujourd’hui un lieu de culte qui porte le nom d’un ancien rabbin et symbole du patrimoine judéo-marocain de la ville. Quant à la synagogue Mansano, elle a été édifiée au 17e siècle par les juifs andalous expulsés d’Espagne. Enfin, la synagogue Imhabanin (en arabe oum al-banine) a été bâtie au 20e siècle par des femmes. 

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