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«Le stockage de l’énergie, un préalable pour assurer l’équilibre entre la production et la consommation, réduire les pertes et optimiser les coûts»

La transition énergétique est l’une des priorités du Maroc qui met les bouchées doubles pour accélérer ce chantier et se fait accompagné pour cela par de nombreux acteurs, publics et privés, pour relever le défi. Eaton Electric, leader mondial de gestion de l’énergie, est l’un de ces acteurs qui ont choisi de mettre son expertise au service du Maroc en proposant des solutions éco-énergétiques permettant de gérer efficacement l’énergie électrique, hydraulique et mécanique de manière plus économique, plus sûre et plus durable.

«Le stockage de l’énergie, un préalable pour assurer l’équilibre entre la production et la consommation, réduire les pertes et optimiser les coûts»

Le secteur de l’énergie et la crise sanitaire

À l’instar des autres secteurs économique, celui des énergies a été impacté par la crise sanitaire. Après près d’une année d’incertitudes et de doutes, les annonces de la production imminente de vaccins anti-Covid représentent une lueur d’espoir pour un retour à la normale. «Après l’annonce des résultats prometteurs quant à l’efficacité de certains vaccins, l’économie mondiale a été positivement impactée puisqu’on remarque une légère relance et les bourses enregistrent un rebond assez étonnant. Cotée en bourse, Eaton a également affiché de très bons résultats», indique M. Benhaddou. Face à un virus imprévisible, les indicateurs économiques sont au rouge et la situation n’a que trop duré ! «Le monde, l’économie et nous-mêmes à Eaton, nous avons hâte que ça redémarre et on se prépare pour ça que ce soit aux niveaux local ou mondial», a-t-il dit.


Cap sur l’industrialisation 

La ré-industrialisation du Maroc est un chantier colossal placé au cœur du plan de relance économique. Qui dit industrie, dit coût de la facture énergétique. Cependant, la question ne semble pas être au cœur du débat public, notamment dans le cadre du projet de Loi de Finances 2021. Pour l’invité de L’Info en Face, le Maroc a fait focus sur le secteur depuis l’annonce des chantiers relatifs aux énergies renouvelables, «avant, ce secteur été absent du débat public, car on dépendait énormément du prix du brut du pétrole et des importations, mais aujourd’hui, il y a un vrai débat et particulièrement avec la transition énergétique qui se prépare. Nous devons, nous acteurs du secteur privé et public, être assez costaux pour en débattre et pour trouver les solutions et adopter les bonnes réformes», explique le directeur Afrique du Nord, de l’Ouest et de l’Est Eaton Electric. Par ailleurs, note le responsable, «Il faut savoir qu’Eaton a participé, avec le ministère de tutelle, dans le cadre du plan industriel puisque nous avons construit notre usine en 2014 et l’avons mis en marche en 2016. Cette usine a permis de créer de l’emploi et exporte ses produits actuellement. Nous arrivons donc à exporter le made in Morocco en Europe, en Amérique et en Asie, ce qui est très bien pour notre économie. Le Maroc peut donc arriver à relever le défi de l’industrialisation.» En effet, l’entreprise est un exemple d’investissement win-win dans le secteur industriel. Après s’être implanté au Maroc via une joint-venture, le groupe, encouragé par les avantages fiscaux que présentait le Maroc, a fait le choix de s’implanter dans le Royaume et de lancer son activité de production de solutions électroniques désormais destinée dans sa majeure partie à l’exportation et employant 350 employés et réalisant un taux d’intégration qui va dépasser les 25%. «Aux avantages fiscaux s’ajoute la proximité du Royaume à l’Europe et le savoir-faire de la main d’œuvre marocaine ainsi que les compétences reconnues qui nous permettent une production de meilleure qualité», explique M. Benhaddou.


Maîtriser le coût énergétique 

Relever le défi de l’industrialisation implique directement une réévaluation du coût énergétique. Cependant, les opérateurs soulèvent toujours le coût de l’énergie comme contrainte majeure pour leur activité. Le Maroc est en effet, parmi les pays où l’énergie coûte cher et où le tarif du kilowatt/heure industriel reste parmi les plus élevés. «Le Maroc n’est pas un pays producteur d’énergie fossile, il est contraint d’importer avec des subventions de l’État», note d’emblée M. Benhaddou. Pour apporter des solutions, le Maroc s’est en effet mis dans la production des énergies renouvelables ce qui permettra de réduire les tarifs actuels, notamment pour les industriels, explique l’invité. Cette stratégie que le Maroc encourage depuis bientôt 10 ans permettra à terme de baisser le coût énergétique et ainsi promouvoir l’industrie nationale. «Il faut qu’on y arrive», affirme le responsable.


Les énergies renouvelables pour réduire la dépendance énergétique

Il ne peut pas y avoir de développement économique sans développement de la production énergétique. Cependant, la production de l’énergie électrique s’est repliée de 4,6% à fin septembre 2020, après une performance de +22,3% il y a une année. Quant aux importations, elles ont augmenté de 33,2% au terme des neuf premiers mois de 2020, au lieu de +55,5% à fin août et -86,8% un an plus tôt. Aujourd’hui, le Maroc vise une autosuffisance énergétique qui impactera directement les prix. L’un des facteurs qui permettront d’atteindre cet objectif est bien évidemment l’exploitation des énergies renouvelables. «Je crois fort à un impact direct des énergies renouvelables pour réduire la dépendance énergétique du Maroc. La transition énergétique est là, et on doit l’accompagner», indique M. Benhaddou. Cette transition devient également urgente du fait que les pays, y compris le Maroc deviennent de plus en plus énergivore que ce soit au niveau industriel, Agro-alimentaire, ou encore l’énergie destinée au bâtiment ou au transport. «Il faut aussi baisser les émissions du CO2 et créer des emplois», ajoute le responsable.
Produire propre, oui, mais à quel coût ? À cette question, M. Benhaddou admet que le rôle des gouvernements est justement de réguler cette transition en veillant aux droits des consommateurs, dans le sens où il ne faut pas passer à l’énergie renouvelable en pénalisant le consommateur, dit-il. «C’est dans ce même esprit d’ailleurs qu’Eaton propose des solutions adaptées comme le système de solution électrique “micro-grilles” qui est indépendant du réseau électrique national avec des panneaux solaires, du stockage énergétique. De telles solutions sont utiles pour l’industrie puisqu’elles permettent aux industriels de réduire leurs tarifs énergétiques», explique l’invité de L’Info en Face. Ces solutions, Eaton les a déployées en Afrique du Sud et en Belgique par exemple, mais ne sont pas encore très avancées au Maroc. «Ce sont des pistes que nous commençons à explorer au Maroc. Nous avons d’ailleurs, en collaboration avec l’Iresen, équipé un parking public à Rabat en panneaux solaires et en systèmes de stockage énergétique. Donc, pour la transition énergétique, je pense que le Maroc est sur la bonne voie... Les solutions existent, et elles nécessitent entre 5 et 8 ans pour un retour sur investissement. Il faut juste que les acteurs du secteur privé, comme public aillent vers ces solutions pour produire propre d’abord et ensuite réduire la facture énergétique», indique M. Benhaddou. 


Le Maroc bien positionné en Afrique

En tant qu’entreprise mondiale présente de 40 pays africains, Eaton Electric propose un large portefeuille complété par des produits et services «Made for Africa» en matière de gestion des énergies. À la question de savoir où se positionne le Maroc par rapport au reste du continent au niveau de la transition énergétique, M. Benhaddou répond directement : Le Maroc est le meilleur ! «Si on s’attarde sur le plan énergétique mis en place au Maroc, je peux vous dire que le pays s’en sort très bien. Certes, nous ne sommes pas la première puissance sur le continent, mais nous avons une longueur d’avance sur ce chantier et particulièrement au niveau des énergies renouvelables», indique l’invité de L’Info en Face.


 

La technologie, levier du développement du secteur

Les nouvelles technologies participent à la mutation du secteur de l’énergie, dont les process sont désormais de plus en plus digitalisés. Le choix de ces technologies et leur adoption est un élément clé pour réussir la transition énergétique. «La technologie avance très vite, il suffit de comparer les outils qui existaient avec le démarrage de la stratégie nationale des énergies renouvelables et ceux développés aujourd’hui. Le Maroc doit mettre en place un plan rationnel pour être à l’avant-garde par rapport à ces transformations technologiques. Maintenant, je pense que nous avons assez de recul et nous suivons ce qui se passe ailleurs et nous avons acquiert une certaine maîtrise des tendances technologiques à venir», explique l’invité. Selon lui, cette maîtrise de la technologie, notamment au niveau des process de stockage énergétique, permettra au Maroc de réduire le coût du kilowatt en utilisant de manière plus efficace l’énergie solaire, par exemple, qui représente un potentiel important estimé, d’après des statistiques, comme étant équivalent au potentiel en hydrocarbures d’un pays comme le Venezuela ou le Nigeria

 

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