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Un système de paiement régional arabe pour 2024

Un système de paiement régional arabe est en cours de construction. Devant être opérationnel d’ici 2024, il permettra de contourner le recours aux devises internationales dans les transactions régionales. Et ce en instaurant des systèmes de compensation régionale. C’est ce qui a été révélé lors d’un webinaire organisé par 2WLS, spécialiste africain des solutions du capital client, sur le thème «Faire de la finance un outil équitable et juste d’inclusion sociale».

Un système de paiement régional arabe pour 2024
L’inclusion financière sera favorisée par la personnalisation des solutions, notamment pour les TPME, indique Hicham Amadi, président de 2WLS.

Les systèmes de paiement devront connaître, dans quelques années, une révolution qui émanerait entre autres des pays en développement, notamment arabes et africains. Cette révolution devra permettre à ces pays d’instaurer de nouveaux systèmes de paiements régionaux qui contourneront le recours aux devises internationales, notamment le dollar et l’euro dans les transactions régionales. Et ce en instaurant des systèmes de compensation régionale. Des projets de ce genre sont déjà en cours, dont le système de paiement régional arabe qui devra être opérationnel en 2024. C’est ce qui a été révélé lors d’un webinaire organisé mardi dernier par 2WLS, spécialiste africain des solutions du capital client, sur le thème «Faire de la finance un outil équitable et juste d’inclusion sociale».
Parallèlement, une révolution numérique de la finance est en préparation, souligne Mohamed Daoud, consultant basé à Dubaï, spécialiste des questions de la finance, dont la cryptomonnaie. En effet, après une période de suspicion, les Banques centrales, dont celles de la région arabe, sont actuellement en train de tester la cryptomonnaie, qui aura un «avenir extraordinaire», estime le même intervenant. Cette révolution donnera lieu à l’émergence de nouveaux prestataires de la monnaie et obligera les banques à s’adapter pour ne pas être dépassées, note-t-il. Elle se traduira également par une amélioration de l’inclusion financière, relève le consultant, qui a travaillé pour plusieurs institutions internationales, notamment américaines. Cette inclusion financière sera également favorisée par une orientation des établissements de crédit vers la personnalisation des solutions, notamment pour les TPME indique, de son côté, Hicham Amadi, président de 2WLS. Ce conférencier insiste également sur la sortie des schémas préétablis pour ne plus financer que la rentabilité.  Cette inclusion financière pourra ainsi amener une redistribution du pouvoir par la réduction du pouvoir central au profit de l’ensemble des acteurs, selon Hicham Amadi. Ce qui déboucherait sur un nouvel ordre financier, estime-t-il.  Par ailleurs, cette thématique de la finance comme outil de l’inclusion sociale nécessite un traitement sous un autre angle dans ce contexte marqué par la crise liée au Covid-19, fait remarquer Alain Simon, spécialiste en géopolitique. Il s’agit de l’amorce d’une  «nouvelle version de l’histoire à crédit» qui va naître «sur les décombres de la crise sanitaire». Le conférencier fait allusion au recours massif à l’endettement par tous les pays pour faire face à cette crise. D’où une situation d’iniquité envers les générations futures qui hériteront de ce fardeau, estime-t-il. Toutefois, nuance ce spécialiste qui anime des conférences et séminaires d’aide à la réflexion et à la prise de décision, ce problème sera atténué par le rééchelonnement et l’inflation. Alain Simon a également soulevé le problème de la capacité des pays emprunteurs à convaincre les pays et les institutions financières internationales à devenir leurs créanciers. Pour lui, le problème n’est pas financier mais culturel. 

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