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Les tenants et aboutissants des propositions de la CGEM

La CGEM poursuit son forcing. Après avoir dévoilé ses propositions pour le projet de loi de Finances 2021, place à l’argumentaire. La centrale patronale admet que le contexte actuel lié à la pandémie du Covid-19 met à rude épreuve les finances publiques. Mais elle insiste que ses propositions sont nécessaires pour que les entreprises se relèvent de cette crise. Autrement, nous risquons de les voir disparaître ainsi que les recettes fiscales qui vont avec, prévient-elle.

Les tenants et aboutissants des propositions de la CGEM
Les entreprises doivent être soutenues plus que jamais à travers des mesures audacieuses leur accordant un carnet de commande stable et des aides ou incitations, selon la CGEM.

Après avoir rendu publiques ses propositions pour le projet de loi de Finances (PLF) 2021 (www.lematin.ma), la CGEM explique «l’esprit» avec lequel elle les a élaborées. «Pour ne rien vous cacher, la préparation de nos propositions pour cette loi de Finances n’a pas été chose facile», lance d’emblée aux journalistes Chakib Alj, président de la CGEM, lors du point de presse tenu hier pour détailler les propositions de la centrale patronale pour le PLF 2021. Une difficulté qui provient notamment, explique-t-il, du fait que le contexte actuel lié à la pandémie du Covid-19 tire tous les indicateurs vers le bas : déficit budgétaire, repli de la croissance, faiblesse des investissements et perte d’emploi. L’incertitude de l’évolution de cette pandémie «rend l’exercice encore plus difficile», admet le patron des patrons.
«Nous sommes conscients que nos propositions constitueront un défi pour le budget de l’État mais elles sont nécessaires pour que les entreprises se relèvent de cette crise. Autrement, nous risquons de les voir disparaître ainsi que les recettes fiscales qui vont avec. Nous ne le dirons jamais assez, cette crise porte et portera beaucoup de préjudices à nos entreprises et à la pérennité de l’emploi comme c’est le cas partout ailleurs», martèle-t-il. Pour «construire la feuille de route de la CGEM pour la LF 2021», la Confédération s’est basée sur sa vision de la relance de l’économie tout en intégrant les Hautes Orientations Royales contenues dans le dernier discours du Trône. Ce discours a «insufflé une dynamique largement saluée par les acteurs économiques, notamment à travers l’injection des 120 milliards de DH dans l’économie nationale», relève Alj. Et ce, souligne-t-il, pour stimuler la relance économique, à travers la création du fonds d’investissement stratégique pour servir d’appui aux activités de production et de soutien à la capitalisation des TPME, accompagner et financer les grands projets d’investissement public-privé, ainsi que pour la généralisation de la couverture sociale à l’ensemble des Marocains à l’horizon 2025.
Les responsables de la CGEM sont, ainsi, revenus sur les priorités qui constituent sa vision. «Tout d’abord, nous avons placé le maintien des acteurs encore en activité au cœur de nos préoccupations, car malgré un contexte très délicat marqué par le manque de visibilité, ils se sont battus pour assumer leur responsabilité de maintenir l’emploi», relève la CGEM. La résilience de l’économie marocaine tient donc à la survie de ces acteurs qui doivent être soutenus «plus que jamais à travers des mesures audacieuses leur accordant un carnet de commande stable et des aides ou incitations leur permettant de renforcer leurs capacités productives actuelles». De même, ajoute la CGEM, «l’accélération de la capitalisation des entreprises est aujourd’hui plus qu’une exigence. C’est une nécessité». En fait, insiste-t-elle, l’allégement des conditions pour les opérations de structuration et d’apports en capital permettra de «faire émerger une nouvelle génération d’entreprises solides, compétitives qui pourra porter les projets industriels de substitution aux importations et le “Made in Morocco”». La centrale patronale met également en avant le fait que la trésorerie des entreprises «pâtit fortement de la crise». Pour y faire face, elle juge «logique et primordial de recouvrer les créances dues par l’État, avant de s’orienter vers d’autres financements». Pour cela, «la réforme de la TVA est un impératif majeur et urgent». Sur le volet social, la CGEM note que «maintenir les emplois, encourager les recrutements, stimuler la demande... sont au cœur de ses (nos) propositions pour cette LF 2021». Enfin, elle estime qu’il est évident de renforcer la confiance avec l’Administration à travers une simplification des relations actuelles et une révision des procédures de contrôle, «dans le but de permettre à l’entreprise de se concentrer sur sa mission première de création d’emploi et de valeur». 

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