Trois associations médicales penchent pour l’enseignement en présentiel

Un collectif d’associations composé de la Société marocaine de pédiatrie, la Société marocaine des sciences médicales et la Société marocaine de pédopsychiatrie, membres du Comité national de veille pour la santé de l’enfant, vient d’adresser une correspondance au ministère de l’Éducation nationale dans laquelle ces professionnels de la santé physique et mentale de l’enfant font part de leur réflexion concernant la décision d’accorder le choix aux familles d’opter pour l’enseignement à distance ou en présentiel. Dans cette correspondance, le collectif affirme, tout en saluant l’initiative du ministère d’impliquer les familles dans le choix du mode d’enseignement de leurs enfants, privilégier l’enseignement en présentiel qui semble selon lui plus approprié au contexte socio-économique du pays. 
Le collectif justifie cette position par des raisons psychologiques d’abord. «L’enfant a besoin de liens sociaux qu’il développe à l’école et qui sont nécessaires à son épanouissement. Nous comprenons que ce soit difficile pour les enfants vulnérables, tels que les enfants diabétiques, asthmatiques, immunodéprimés, etc. Mais nous privilégions la première option, du fait que l’enfant ne sont pas vecteur, et qu’il est très peu contaminant, d’après différentes études, surtout pour les enfants de moins de 14 ans», note le collectif dans un communiqué. Dans le même argumentaire, le collectif énumère les avantages de l’enseignement en présentiel. Il souligne l’importance de la présence de l’enfant à l’école, vu son apport pour le renforcement des apprentissages et compte tenu des liens sociaux qu’il encourage, et des journées structurées, des rythmes du sommeil et de l’alimentation qu’il permet de développer. Autant d’éléments qui sont nécessaires selon le collectif pour l’épanouissement de l’enfant et son bien-être.
Le collectif rappelle par ailleurs les résultats de plusieurs études internationales ayant confirmé le fait que les enfants ne sont pas les vecteurs principaux de la maladie et qu’ils restent peu contaminants. Enfin le collectif plaide pour une mise en œuvre stricte et ferme des mesures de protection sanitaire par les établissements scolaires et leur respect par les élèves.