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Trois milliards de personnes n’ont pas les armes les plus basiques

Trois milliards de personnes n’ont pas les armes les plus basiques
L’OMS s’attend à ce que les pays africains examinent toutes les options possibles, en se basant sur l’expérience de l’Asie et de l’Europe. Ph. ONU

L’inquiétude grandit dans les pays les plus pauvres où le confinement sera impossible, comme dans les immenses bidonvilles asiatiques. En outre, trois milliards de personnes n’ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l’eau courante et le savon, s’alarment des experts des Nations unies. L’ONU s’est inquiétée du manque de solidarité envers ces pays qui risque de coûter des «millions» de vies. Même dans des pays riches, comme la France ou le Royaume-Uni, médecins et personnels de santé dénoncent le manque d’équipements de protection et de tests. Les restrictions à la liberté de circulation concernent désormais sur la planète plus d’un demi-milliard de personnes, appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles. «Le meilleur conseil à donner à l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui», a lancé mercredi soir le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève. À une question d’un journaliste rwandais, le chef de l’OMS a indiqué que même si l’incidence de la maladie est faible, le continent africain devrait se «préparer au pire (...) Dans d’autres pays, nous avons vu comment le virus s’accélère après un certain point de basculement», a-t-il insisté, tout en ajoutant qu’il vaut mieux que ces cas recensés soient vraiment les chiffres exacts pour que l’on puisse étouffer le nouveau coronavirus dans l’œuf. «Pour l’instant, l’incidence de Covid-19 en Afrique est faible», a fait valoir Michael Ryan, directeur exécutif chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire à l’OMS. Selon Dr Ryan, l’incidence est peut-être «plus élevée» en raison notamment de l’absence de détection. Mais l’Afrique a encore une occasion majeure d’éviter certains des pires effets de l’épidémie et de préparer son système de santé publique et son système de santé à cette éventualité. Dans cette optique, l’OMS s’attend à ce que les pays africains examinent toutes les options possibles, en se basant sur l’expérience de l’Asie et de l’Europe pour déterminer les options qui leur conviennent le mieux. 

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