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Les trois nouveaux pôles de croissance

Cinq régions se sont démarquées en 2018, affichant une croissance supérieure à la moyenne nationale de 3,1%. Trois ont même enregistré plus du double, notamment Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. Avec Casablanca-Settat, cette dernière a contribué à la création de 60% de la richesse nationale qui accuse de nouvelles disparités, selon le HCP. Le secteur tertiaire est le champion de la création de richesse avec une part de 50,1%.

Les trois nouveaux pôles de croissance

En 2018, cinq régions ont enregistré des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), il s’agit de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (7,6% contre une moyenne nationale de 3,1%), Souss-Massa (6,8%), Laâyoune-Sakia Al Hamra (6,7%), Guelmim-Oued Noun (4,3%) et l’Oriental (4,2%). De leur côté, les régions de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi ont marqué des taux de croissance proches de la moyenne nationale, soit respectivement 3,4 et 3,2%. Pour les cinq régions restantes du Royaume, la croissance reste inférieure à la moyenne du pays, allant de 2,8% pour Drâa-Tafilalet à -0,7% pour Rabat-Salé-Kénitra. Par ailleurs, «34,9% de la croissance nationale est à mettre à l’actif de la région de Casablanca-Settat dont la contribution à la croissance du PIB a été de 1,1 point», précise le HCP. Un quart de la croissance nationale en volume provient de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (0,8 point). Les dix régions restantes ont contribué pour 40% de la croissance enregistrée en 2018, soit 1,3 point.

Création de richesse : le gap se creuse
Concernant la création de richesses, les disparités entre régions se sont accentuées. Ainsi, l’écart absolu moyen est passé de 60,4 milliards de DH en 2017 à 62,7 milliards en 2018. Cet écart absolu moyen représente la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen. Toujours selon les comptes régionaux, ce sont les activités tertiaires (services marchands et non marchands) qui ont le plus contribué à la création de richesse en 2018 (50,1%). Guelmim-Oued Noun, Dakhla-Oued Eddahab et Rabat-Salé–Kénitra sont dominées par les activités des services, «avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale, respectivement de 69,6, 61,8 et 60,8%», souligne le Haut-Commissariat au Plan.  Cependant, la part de leurs activités secondaires dans la création de richesse est la plus faible. Sur le plan national, ces activités (industrie, mines, électricité et eau et bâtiment et travaux publics) ont représenté 25,9% du PIB. Seules 4 régions affichent des proportions supérieures à cette moyenne : Casablanca-Settat et Béni Mellal-Khénifra (34,9%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (32,2%) et Laâyoune-Sakia Al Hamra (30,3%). Quant aux activités primaires (agriculture et pêche), elles pèsent 12,2% du PIB national en 2018. La contribution de ce secteur à la création de la richesse dépasse, «dans la majorité des régions, cette moyenne nationale», fait remarquer le HCP. Ces activités ont contribué pour 28% au PIB de la région de Dakhla-Oued Eddahab, 21,1% à celui de Fès-Meknès, 20,3% à Drâa-Tafilalet et 18,6% pour chacune de Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra. La part la plus faible est enregistrée à Casablanca-Settat avec 5,4%.

PIB/habitant, Dakhla-Oued Eddahab reste en tête
Le PIB par habitant s’est élevé à une moyenne nationale 31.473 DH en 2018. Au total, six régions affichent un niveau supérieur à cette moyenne. Dakhla-Oued Eddahab arrive en tête comme en 2017, avec 85.669 DH (contre 84.949 DH en 2017). Elle est suivie de Casablanca-Settat (49.654 DH), Laâyoune-Saguia Al Hamra (49.275 DH), Rabat-Salé-Kénitra (36.218 DH), Guelmim-Oued Noun (36.157 DH) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (32.114 DH). «La dispersion du PIB par habitant est en augmentation. L’écart absolu moyen est passé de 12.680 DH en 2017 à 13.106 DH en 2018», conclut le HCP.
Concernant les dépenses de consommation finale des ménages (DCFM), Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra pèsent toutes deux 39,8%, avec 25 et 14,8% respectivement. Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Marrakech-Safi représentent, pour leur part, 34,4% des DCFM, répartis respectivement à 11,7%, 11,5%et 11,2%. «Les sept régions restantes ont contribué pour près d’un quart (25,9%) aux DCFM, avec des apports compris entre 0,7% pour la région de Dakhla-Oued Eddahab et 7,2% pour la région de Souss-Massa», relève le HCP. Les disparités des dépenses de consommation se sont légèrement creusées. L’écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 34,4 milliards de DH en 2018 contre 33 milliards en 2017. 

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