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Trump menace l’Iran de représailles et l’Irak de sanctions

Le Président des États-Unis, Donald Trump, a menacé l’Iran de représailles majeures et l’Irak de sanctions après un vote du Parlement réclamant l’expulsion des troupes américaines de ce dernier pays.

Trump menace l’Iran de représailles et l’Irak de sanctions
Interrogé sur l’attitude de Téhéran qui crie «vengeance», Trump a opté pour un ton très dur : «S’ils font quoi que ce soit, il y aura des représailles majeures». tttt Ph. AFP

Depuis la mort dans un raid américain vendredi à Bagdad du puissant général iranien Qassem Soleimani, le monde entier redoute une escalade, voire une véritable déflagration. Depuis l’avion présidentiel Air Force One, Trump a opté pour un ton très dur : «S’ils font quoi que ce soit, il y aura des représailles majeures». Le tempétueux président a par ailleurs maintenu sa menace de détruire des sites culturels iraniens. «Ils ont le droit de tuer nos ressortissants (...) et nous n’avons pas le droit de toucher leurs sites culturels ? Cela ne marche pas comme ça», a-t-il lancé. Les assassinats du général Soleimani et d’Abou Mehdi Al-Mouhandis, numéro deux du Hachd Al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces de sécurité, ont créé un consensus rare contre les États-Unis en Irak, secoué depuis des mois par une révolte notamment contre la mainmise de l’Iran.
Le chef du Parlement, Mohammed Al-Halboussi, a lu une décision qui «contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d’aide» au Conseil de sécurité de l’ONU pour combattre le groupe jihadiste État islamique (EI) et donc à retirer son invitation à la coalition internationale. Cette dernière a déjà dit avoir «suspendu» le combat contre l’EI, car elle se consacre désormais «totalement» à la protection de ses troupes. Si le vote a été salué par l’Iran, Donald Trump a très vivement réagi, évoquant la possibilité d’imposer des sanctions «très fortes» à l’encontre de Bagdad. «S’ils nous demandent effectivement de partir, si nous ne le faisons pas sur une base très amicale, nous leur imposerons des sanctions comme ils n’en ont jamais vu auparavant», a-t-il lancé.
Dénonçant des «violations de la souveraineté de l’Irak», Bagdad a annoncé dimanche avoir convoqué l’ambassadeur américain et porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU. La mort de Soleimani et de Mouhandis a suscité une immense émotion en Irak et en Iran. Les tensions entre Washington et Téhéran n’ont cessé de croître depuis le retrait unilatéral des États-Unis d’un accord international sur le nucléaire conclu en 2015, retrait assorti du retour de lourdes sanctions américaines contre Téhéran. Un an après ce retrait, l’Iran a commencé à s’affranchir de certains des engagements pris dans le cadre de l’accord destiné limiter son programme nucléaire. 

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