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90% des ressources de cobalt et de cuivre pourraient être consommées

La motricité durable en expansion soutenue et le déploiement des énergies renouvelables affichent un niveau de consommation de minerais en progression. Une nouvelle étude montre que le rapport entre les extractions des métaux et le volume des réserves connu varient de «critique» à «faible».

90% des ressources de cobalt et  de cuivre pourraient être consommées
La pression sur le cuivre pourrait s’accentuer davantage, le coût de l’électricité issue des énergies renouvelables pouvant continuer à diminuer d’ici 2035. Ph. AFP

Les technologies vertes, support de la transition énergétique bas-carbone, ont elles aussi une empreinte écologique, du fait de leur consommation de ressources non renouvelables, les minerais. «Plus de 90% des ressources connues aujourd’hui pour ces deux matériaux, cobalt et cuivre, pourraient être consommés à l’horizon 2050» est l’une des conclusions d’une étude récemment publiée sous le titre «Transition énergétique bas-carbone : quelles évolutions de la géopolitique de l’énergie ?» des français IFP Énergies nouvelles et l’Institut de relations internationales et stratégiques.
Basée sur un scénario de réchauffement climatique de 2 °C, l’étude souligne que le cobalt, essentiellement utilisé dans les batteries des véhicules électriques, présente donc «un niveau de criticité géologique élevé». Pareil pour le cuivre utilisé dans les technologies du solaire photovoltaïque et de l’éolien et dans le secteur du transport. La pression sur le cuivre pourrait s’accentuer davantage, le coût de l’électricité issu des énergies renouvelables pouvant continuer à diminuer d’ici 2035 (entre 25 et 60% en fonction des technologies selon l’Irena). En revanche, «une orientation vers la mobilité soutenable, dans le cadre d’un scénario à 2 °C, permettrait de réduire d’environ 20% la consommation de ce métal dans le secteur du transport». Faisant partie des métaux rares ou peu abondants, le nickel est utilisé dans la fabrication des batteries et présente une criticité géologique moyenne avec environ 43% de ressources encore disponibles à l’horizon 2050. Ce qui ne semble pas être le cas du lithium, présent dans les véhicules électrifiés et les batteries. «Près de 70% des ressources seraient encore disponibles à l’horizon 2050 dans un scénario 2 °C» nous apprend l’étude. Dans le cas du lithium, la «criticité» est davantage économique qu’environnementale, car seulement cinq acteurs contrôlent 90% du marché mondial. Et à l’étude de conclure : «les résultats montrent que, tous minerais confondus, de fortes pressions risquent de peser sur les ressources en eau, ce qui pourrait en retour limiter la transition énergétique internationale». 

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