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En Afrique, deux entreprises sur trois «fortement touchées»

Le Centre du commerce international a publié les «Perspectives de compétitivité des PME 2021» qui révèlent la vulnérabilité des micro et petites entreprises face aux chocs sanitaires et climatiques. En Afrique subsaharienne, 68% des entreprises interrogées déclarent que les risques environnementaux sont importants pour leur activité.

En Afrique, deux entreprises  sur trois «fortement touchées»
60% des entreprises africaines interrogées ont déclaré que les investissements face au risque climatique leur ont permis de créer de nouveaux produits, de meilleure qualité et d’accéder à de nouveaux marchés. Ph. DR

L’enquête du Centre du commerce international (ITC) sur les répercussions de la Covid-19 et les risques climatiques sur les entreprises a recueilli des données auprès de 4.467 entreprises dans 132 pays. Une attention particulière a été accordée aux micro, petites et moyennes entreprises, car «moins résilientes aux chocs» selon cette étude réalisée du 21 avril au 2 juin 2020 et dont les résultats ont été publiés le 23 juin. Au niveau mondial, deux tiers des micro et petites entreprises ont déclaré que la crise de la Covid-19 avait fortement affecté leurs activités commerciales, contre environ 40% des grandes entreprises.
Pire encore, un cinquième des PME ont déclaré qu’elles risquaient de fermer définitivement dans les trois mois. «Les entreprises de services ont été les plus durement touchées dans le monde entier», a constaté l’ITC dans ses «Perspectives de compétitivité des PME 2021».
En Afrique, deux entreprises sur trois ont déclaré avoir été fortement touchées par la crise sanitaire principalement en raison d’une réduction des ventes (75%) et des difficultés d’accès aux intrants (54%), selon l’ITC, une agence de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’ONU. «Notre nouvelle méthodologie de la chaîne d’approvisionnement indique que l’Afrique risque de perdre 2,4 milliards de dollars en exportations en 2020 à cause des fermetures d’usines à l’étranger», surtout celles de l’Union européenne, note l’ITC basé à Genève.
Mais s’agissant du continent le plus impacté par le changement climatique, l’enquête a également abordé le volet lié au risque environnemental tel que perçu par les petites entreprises africaines. «68% des entreprises interrogées d’Afrique subsaharienne déclarent que les risques environnementaux sont importants pour leur activité», ce taux tombe à 50% dans les économies développées.
Cependant, parmi ces petites entreprises africaines, 60% d’entre elles, ayant investi face au risque climat, ont déclaré que cela leur a permis de créer de nouveaux produits, de meilleure qualité, d’accéder à de nouveaux marchés ou de réduire leurs coûts d’intrants. En dépit de ces investissements verts, l’ITC avertit qu’«il n’y a aucune raison de croire que les risques climatiques s’atténueront une fois la crise sanitaire terminée», d’autant plus que seuls 38% des petites entreprises déclarent avoir réalisé des investissements afin de s’adapter aux risques environnementaux.

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