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Aider les entreprises et institutions à tirer le meilleur du Digital Flow

Désormais levier de performance des entreprises et des institutions, la digitalisation est un processus long, complexe et transverse. Pour le réussir, il est nécessaire de se faire accompagner par des acteurs experts de la transformation numérique. C’est dans cette optique que le groupe Inetum Maroc pense ses missions pour accompagner les organisations, privées ou publiques, dans l’adaptation aux nouvelles attentes et nouveaux usages du digital afin de pouvoir tirer le meilleur de ce flow digital. Ainsi, et en pleine dynamique de digitalisation, le groupe se positionne comme partenaire multi-spécialiste à l’écoute des clients durant les différentes étapes du processus de transformation. Et pour renforcer cette proximité, l’opérateur de services et de solutions digitales a inauguré, en mars 2021 à Casablanca, son premier Fablab en Afrique, visant à augmenter la capacité du groupe à accompagner ses clients africains sur le champ de l’innovation, au plus près de leurs besoins. Cette initiative vient également renforcer la localisation des compétences au Maroc et en Afrique en matière de transformation digitale.

Aider les entreprises et institutions à tirer le meilleur du Digital Flow

Question à Mehdi El Aabed, Group VP, General Manager Inetum Maroc

«Notre offre de service nous permet d’apporter une réponse globale aux problématiques de sécurité»

Le Matin : L’enjeu de la cybersécurité est décisif pour toute transformation numérique. Quelles sont vos solutions à l’échelle des services publics ?
Mehdi El Abed
: Effectivement, la cybersécurité est une condition nécessaire à une digitalisation pérenne et durable. Nous avons vu ces dernières années, plusieurs projets se développer, mais également une augmentation des cyberattaques.
Nous accompagnons nos clients dans la mise en place de dispositif de management de la sécurité en respectant les standards et normes en vigueur. Notre accompagnement intègre la mise en place de mécanismes de continuité d’activité, analyse des risques, des prestations d’audit technique, organisationnel et forensics.
Notre solution Security Services, entièrement personnalisable, offre une gestion des contrôles d’accès à tous les niveaux, avec un ensemble de périphériques spécialisés. Elle permet de s’adapter aux différents besoins de gestion des flux humains avec vidéosurveillance, comptage des personnes présentes, gestion des alarmes. Et pour une efficacité maximale, Security Services s’intègre à nos solutions de Gestion des Temps et des Activités.
Nous mettons en œuvre également notre solution de SIEM (Security Information and Event Management) qui est dotée d’un système qui effectue en temps réel la détection des anomalies, répond aux non-conformités et propose à plusieurs niveaux d’analyse graphique a posteriori.
Nous intégrons également des solutions de partenaires permettant de renforcer la protection des solutions et des données.
Notre offre de service nous permet d’apporter une réponse globale aux problématiques de sécurité, de la protection de système d’information jusqu’au contrôle d’accès des personnes physiques. 


Entretien avec Iliass Terchoune, Managing Partner Inetum Consulting Maroc

 

«Nous avons la capacité et les compétences pour trouver des solutions innovantes par nos propres moyens ou en nouant des partenariats réfléchis et utiles»

Le Matin : Quelle est votre lecture de l’avancement du processus de dématérialisation des services publics au Maroc ?
Iliass Terchoune
: Chez Inetum, nous préférons parler de la digitalisation de l’administration et des services publics que de dématérialisation.
Beaucoup de choses ont été faites à ce jour, il semble que 30% des services publics ont initié des opérations de digitalisation. On assiste aussi à des projets structurants portés par certains ministères ou organismes publics qui investissent et disposent des compétences nécessaires. La pandémie est venue accélérer ce processus déjà enclenché pour confirmer trois constats majeurs :
1. Le Maroc avance à plusieurs vitesses, parfois non synchronisées, vous allez être agréablement surpris par la digitalisation de certains services et l’organisation existantes derrière, en d’autres termes, à J+1 de la décision de confinement, certains processus étaient complètement rodés et on ne s’est même pas posé la question sur la continuité d’activité. Je peux donner l’exemple du portail des marchés publics. Toutefois, d’autres administrations n’ont pas encore engagé cette digitalisation ce qui peut causer des ruptures ou des perturbations dans la continuité de leurs activités d’autant plus dans un contexte de confinement.
2. Il y a d’importants efforts à faire sur certains chantiers hautement stratégiques. La digitalisation n’est pas un choix, c’est une nécessité pour permettre à notre pays de continuer son développement. Nous devons obligatoirement accélérer la cadence, et garder en tête que la maîtrise du flow digital est un processus continu. D’ailleurs, c’est un des objectifs du nouveau modèle de développement de notre pays.
3. Nous avons la capacité et les compétences pour trouver des solutions innovantes par nos propres moyens ou en nouant des partenariats réfléchis et utiles avec bien entendu des dispositifs de transfert de compétences à prévoir.
Nous pouvons dire aujourd’hui que le Maroc a initié la digitalisation de son administration et ses services publics. Je dirai que nous avons surtout besoin très rapidement de fédérer tous les acteurs autour de la même vision et d’une feuille de route, de prendre les décisions structurelles d’investissement et de choix technologiques, d’accélérer la mise en œuvre et d’animer tout cela dans un cadre à définir.

Quels sont donc, selon vous, les leviers nécessaires pour accélérer ce chantier ?
Un travail intéressant a été réalisé par l’ADD dans ses notes d’orientations générales pour le développement du digital au Maroc à l’horizon 2025, c’est une vision qui est assez complète et qui décrit bien les éléments à prendre en considération pour réussir ce défi. À titre de rappel, il s’agit de 3 axes stratégiques et 4 piliers transverses ainsi que des recommandations pour la mise en œuvre.
Toutefois, c’est dans le déploiement qu’il faut être organisé pour prendre en compte la multitude d’acteurs. Je pense que certaines actions sont nécessaires pour passer à la vitesse supérieure et il faut travailler sur des axes prioritaires :
• Se fixer des objectifs stratégiques et opérationnels «chiffrés».
•  Instaurer une gouvernance opérationnelle et un système de suivi décorrélés des agendas électoraux.
• Prioriser les chantiers et acter les décisions et les investissements associés (Infrastructures, architecture, etc.).
• Accompagner de façon opérationnelle les départements ministériels au niveau central et régional ainsi que les régions dans la définition et la mise en œuvre de leurs feuilles de route digitales, un effort important est à faire à ce niveau, car les maturités et les moyens humains et matériels dont dispose chaque acteur sont différents.
• Outiller le système de suivi et de monitoring et en faire un outil de reporting sur l’avancement du chantier.
• Investir dans la formation du capital humain sur des thématiques techniques, mais aussi sur les différents référentiels et méthodologies afin d’accompagner la mise en œuvre (Agile, PMP, etc.).
• Accompagner le programme par la mise en place d’une approche de Knowledge management afin de structurer la gestion de la connaissance autour des différents projets.
• Définir un cadre global pour la conduite du changement déclinable par projet et par chantier.

Toute transformation doit être accompagnée par une stratégie de conduite de changement. Qu’en est-il de la digitalisation de l’administration ?
Tout d’abord, cette transformation doit s’inscrire dans un nouveau paradigme, et être mise au bénéfice de tous. Le postulat doit être le suivant, «comment mieux servir mon client/citoyen ?» Toute réflexion doit être centrée sur l’usager, car à ce niveau le changement est majeur, au-delà des aspects techniques et des décisions structurelles, nous passons d’une logique de silos, de murs, de géographies à celle du digital, des parcours, de l’expérience citoyen. C’est une ambition qui doit être un objectif prioritaire aujourd’hui.
Je pense que la politique de change management doit se structurer autour certaines actions, par exemple :
• Adapter les organisations et les méthodes du travail pour sécuriser le delivery. Comme on le sait, les projets de digitalisation nécessitent des new ways of working et des approches agiles, car nous sommes sur des cycles de delivery courts et qui évoluent en permanence. Il faut penser aussi à l’organisation des front et back-office qui doivent être adaptées.
•  Définir des stratégies et des plans de communication adaptés à chaque cible et en fonction des parcours ou projets concernés
• Définir des programmes de formations/sensibilisation/mobilisation des usagers et des utilisateurs internes des Systèmes d’informations
• Mettre en œuvre des dispositifs d’assistance aux usagers et aux utilisateurs internes des systèmes...
Sur un autre registre, il faut aussi penser à deux problématiques majeures :
•  Comment rendre plus agiles les réglementations des achats dans l’administration ou penser à des dispositifs achats permettant une flexibilité dans l’acquisition des prestations de services, car la digitalisation nécessite un accès continu à des moyens externes et les dispositifs actuels ne sont pas adéquats.
• La gestion du capital humain est un grand défi, la difficulté résidera dans la rétention des talents, il faudra donc penser à des moyens de développement des compétences, de talent management et de rétribution de la performance qui soient très différents de ce qui existe actuellement, pour ne pas dire en rupture avec l’existant.

La Santé est l’un des secteurs où la transformation numérique a un impact direct sur le citoyen. Quelles sont les priorités à ce niveau ?
Justement, c’est un secteur où la digitalisation est un véritable levier d’efficacité et de performance. Il ne faut pas oublier que le digital est un moyen d’assurer l’accès équitable pour les citoyens à ce service social. 
Le système de santé  connait certaines difficultés, avec une offre de soins à faire évoluer, sa distribution inégalée sur le territoire et un manque structurel en matière de ressources humaines.
La crise liée à la pandémie a mis plus de pression sur ce système l’amenant à ses conditions limites, témoignant de sa fragilité, mais aussi nous a permis de trouver des solutions digitales innovantes pour gérer par exemple les dispositifs de vaccinations et de suivi associés.
Cinq priorités sont à prévoir ou à accélérer :
• Structurer la télémédecine sur les plans technologiques et réglementaires.
• Digitaliser le noyau «Digitize the core», il s’agit d’équiper tous les établissements hospitaliers, de soins, quelles que soient leurs tailles par des systèmes d’informations hospitaliers, tout en prenant les bonnes décisions quant à l’infrastructure et aux architectures associées, surtout éviter de prendre des décisions en mode silos et de faire des choix technologiques disparates au niveau du pays.
• Digitaliser les parcours des patients.
• Définir une stratégie et une solution data dédiée. La data peut avoir un impact structurant sur la planification stratégique et opérationnelle dans le domaine de la santé et un bon usage permettra d’adapter et d’améliorer l’offre de soins en permanence.
• Synchroniser la vision globale de la digitalisation dans le secteur, il existe un ensemble d’acteurs pour lesquels il faut interconnecter les systèmes et plateformes (Patient, médecin public ou privé, pharmacien, assurances et mutuelles, etc.), il sera contreproductif de basculer d’un mode digital sur une partie du processus vers du manuel sur un autre bout, il est donc nécessaire d’essayer d’aligner les visions et les stratégies le plus rapidement possible. 


À propos du Groupe Inetum :

Inetum est une ESN agile, une société de services et de solutions digitales, et un groupe international qui aide les entreprises et institutions à tirer le meilleur du Digital Flow. Dans un contexte de mouvement permanent, où les besoins et les usages se réinventent sans cesse, le groupe Inetum s’engage auprès de tous les acteurs pour innover, s’adapter continuellement et garder une longueur d’avance. Avec son profil de multi-spécialiste, Inetum met au service de ses clients une combinaison unique de proximité, d’organisation sectorielle et de solutions de qualité industrielle. Présent dans plus de 26 pays, le Groupe compte près de 27.000 collaborateurs et a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros. En Afrique, Inetum est présent dans 6 pays (Maroc, Tunisie, Côte d’Ivoire, Cameroun, Sénégal et Angola). Au Maroc, le Groupe a une forte présence locale avec près de 500 consultants, ce qui nous confère une proximité auprès de nos clients en tant que partenaire de confiance avec des offres end to end, s’articulant autour du conseil métier et IT, du développement de solutions digitales innovantes et de l’intégration de systèmes d’information. Le groupe dispose de plusieurs partenariats avec des éditeurs de classe mondiale et des équipes expertes qui accompagnent les clients dans la réussite des projets de transformation. En 2020, Inetum a lancé à Casablanca son 1er Fablab en Afrique et 7e dans le monde dédié à l’innovation.

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