Les importations du Maroc réalisées dans le cadre des Accords de libre-échange (ALE) ont reculé en 2020. Selon le rapport annuel du Commerce extérieur, publié ces jours-ci par l’Office des changes, elles se sont repliées de 7,3% à 140,56 milliards de DH. «Leur contribution dans les importations totales du Maroc enregistre une hausse de 2,4 points passant de 30,9% en 2019 à 33,3% en 2020», précise l’Office.
Une exception, les achats depuis les pays de l’AELE augmentent
Pour leur part, les importations dans le cadre de l’ALE avec les États-Unis s’effondrent de 10,1% à 13,1 milliards de DH. Un retrait essentiellement dû à la dégradation de la majorité des importations de groupes de produits. En effet, seuls deux groupes ont vu leurs factures à l’import grimper. Il s’agit de l’alimentation & boissons & tabacs (+35,8%) et des produits finis d’équipement industriel (+29,4%). La chute est en revanche de 51,4% pour les produits finis d’équipement agricole, 44,4% pour les produits bruts d’origine minérale, de 36,8% pour l’énergie & lubrifiants, de 18,8% pour les produits finis de consommation et de 12,2% pour les demi-produits. «La baisse concerne également les importations ayant bénéficié du régime préférentiel prévu par l’Accord d’Agadir, mais avec un rythme modéré enregistrant ainsi son même niveau atteint en 2018», fait remarquer l’Office des changes dans son rapport. Ainsi, ces importations ont atteint 5,33 milliards de DH, en dépréciation de 7,4% sur un an. Là encore, seuls deux groupes de produits ont vu leurs importations augmenter dans le cadre de cet accord : les produits bruts d’origine animale et végétale (+33,1%) et l’énergie & lubrifiants (+25%). Les importations ont en revanche chuté de 21,5% pour les produits finis d’équipement industriel, d’un cinquième pour les produits bruts d’origine minérale et de 11,5% pour les demi-produits. Les importations de marchandises originaires de la zone de libre-échange établie avec les pays de l’Association européenne de libre-échange sont les seules à marquer une croissance en 2020. Elles ont ainsi grimpé de 6,9% sur un an à 2,5 milliards de DH, principalement en raison d’une hausse de 57,4% de la facture des produits bruts d’origine minérale, qui s’établit à 74 millions de DH en 2020, et de 23,4% de celle des demi-produits (369 millions de DH).--------------------------------
Turquie : la facture de l’alimentation, boissons & tabacs baisse
Les importations réalisées dans le cadre de l’Accord de libre-échange avec la Turquie, révisé récemment, affichent une diminution de 4,2% à 18,33 milliards de DH. Par groupes de produits, les achats de produits bruts d’origine animale et végétale perdent les deux tiers (-66,7%), ceux des produits finis d’équipement agricole affichent une dégringolade de 44,4%. Pour leur part, les achats de produits bruts d’origine minérale baissent de plus du quart (-27,5% sur un an). Le repli concerne également les produits finis de consommation (-12,3%) et l’énergie & lubrifiants (-6,5%). En revanche, la facture de l’alimentation, boissons & tabacs gonfle de 28,6% en 2020 et celle des produits finis d’équipement industriel de 10,8%. Les principaux produits importés de Turquie en 2020 sont les fils, barres & profilés en fer ou en aciers non alliés, avec une facture qui atteint 1,59 milliard de DH, en baisse cependant de 19,8% par rapport à 2019. Ils sont suivis des voitures utilitaires dont les exportations ont bondi de 36,1% sur un an à 1,48 milliard de DH. Les demi-produits en fer ou en aciers non alliés complètent le trio de tête des produits achetés depuis la Turquie, avec 1,44 milliard de DH, en chute de 29,3% sur un an.