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Alerte sur le renchérissement des coûts d’emprunts pour le Maroc et ses entreprises

La baisse des notations financières du Maroc par Moody’s, Fitch et dernièrement Standard&Poor’s, avec la perte de l’Investment Grade, a eu un effet très modeste sur le prix de la prime de risques (CDS 5 ans) qui est passée de 132 à 136 points de base. Si ce n’est pas préoccupant sur le plan macro-économique, ceci devrait entraîner un léger renchérissement des coûts d’emprunts pour le pays et les entreprises, préviennent les experts du groupe Crédit Agricole France.

Alerte sur le renchérissement des coûts d’emprunts pour le Maroc et ses entreprises
Selon les experts du groupe Crédit Agricole France, un redressement de la croissance du PIB marocain de 3,9% en 2021 est envisagé. Une prévision qui va toutefois dépendre du retour du tourisme.

Indicateurs clés des investisseurs, les notations financières de plusieurs pays ont été dégradées entre l’avant et durant la crise Covid-19. Ce qui a entraîné un impact important sur leurs coûts d’emprunt. C’est le cas du Maroc notamment. Après Moody’s et Fitch, c’était au tour de l’agence de notation financière Standard and Poor’s d’abaisser début avril 2021 la note souveraine du Maroc. Celle-ci a été rétrogradée d’un cran, passant de BBB- à BB+. «Après la perte de ce niveau d’investissement (Investment grade, ndlr), par Moody’s et Fitch les trimestres passés, la probabilité était très forte de voir ce rating (de S&P) tomber à BB+ compte tenu de l’impact très fort de la crise du coronavirus sur les équilibres du Maroc.
Dans un pays très fortement dépendant de la demande européenne et dont l’un des piliers est l’industrie du tourisme, l’arrêt de nombreuses activités a entraîné une récession de 7% en 2020», indiquent les experts du groupe Crédit Agricole France, dans une nouvelle analyse. Rappelons qu’en juin dernier, le groupe financier français avait souligné que la détérioration attendue des déficits budgétaire et courant du Maroc, en raison de l’impact économique du coronavirus, provoquerait une hausse des dettes souveraine et externe à 89% du PIB et 150% des recettes d’exportation. «L’un des enjeux financiers importants pour le pays est donc le maintien à moyen terme du rating «Investment grade» qui dépendra en grande partie de l’évolution des niveaux de dette et de la capacité du pays à rebondir en 2021», avaient alors prévenu les économistes du groupe Crédit Agricole France. 
Aujourd’hui, le risque de dégradation de la note du Maroc a été réalisé.
«Cette nouvelle était largement attendue par les marchés financiers. Elle a eu un effet très modeste sur le prix de la prime de risques (CDS 5 ans) qui est passée de 132 à 136 points de base. Si ce n’est pas préoccupant en termes macro-économiques, ceci devrait entraîner un léger renchérissement des coûts d’emprunts pour le pays et les entreprises», préviennent les experts du groupe français.
Selon eux, un redressement de la croissance du PIB marocain de 3,9% en 2021 est envisagé. Une prévision qui va toutefois dépendre du retour du tourisme. À souligner que Moody’s a confirmé le 6 avril 2021 la notation Ba1 du Maroc, avec une perspective «négative» en raison notamment d’un niveau d’endettement élevé, des perspectives de croissance modérées sous l’effet, entre autres, de la crise qui a impacté également les partenaires commerciaux du pays. 

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