Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Amal El Fellah et Nadia Rhessal dans leur «Murmure d’union»

Le duo féminin en arts plastiques, Amal El Fellah et Nadia Rhessal, offre à voir à la galerie Amalgame à Casablanca, jusqu’au 9 août, son «Murmure d’union». La quarantaine de toiles exposées représentent le parcours de la gent féminine à travers différentes personnalités.

Amal El Fellah et Nadia Rhessal dans leur «Murmure d’union»
Peinture commune des deux artistes.

Les deux artistes autodidactes originaires de la ville de Khouribga, Amal El Fellah et Nadia Rhessal, ont eu la volonté et la détermination de représenter la femme comme étant un esprit humain et pas seulement comme un corps. Leur projet semble relever le défi, à travers des travaux qui se côtoient avec harmonie et affinité. Une expérience qui s’est couronnée avec deux peintures communes qui invitent le visiteur à se lancer dans la quête et l’engagement.
Selon le critique et plasticien Chafik Zougari, «le corps abordé par Nadia Rhessal prend des représentations de structures dont les questionnements étaient issus de la réalité vécue avec tous ses différents modèles, mais avec une technique moderne et un chevauchement entre les temps anciens et modernes».
Ainsi, après avoir travaillé sur le corps de la femme de par son importance, en tant qu’icône produisant une énergie créatrice, transformant ce corps de l’acte à l’œuvre, elle en a fait un générateur d’énergie artistique cachée qui s’en dégageait et s’y déversait, c’est-à-dire que le corps chez l’artiste a deux fonctions parallèles : La première se rapporte à la performance artistique chorégraphique, et la seconde est cette énergie créatrice qui a généré ce corps sur la toile avec un mouvement transformé lequel a pris de multiples positions dans la peinture avec une technique esthétique selon trois dimensions, pour passer à un descriptif de visages étranges avec des spécifications à partir du patrimoine culturel et populaire marocain.

Chafik Zougari explique que la force de Nadia Rhessal réside dans les détails des éléments de la composition de sa production artistique, qui sont considérés comme l’ameublement global de la composition de base de ses scènes esthétiques, et dans ses structures colorées diverses et riches avec ses dégradés et la façon dont elle traite le lien d’un point de vue pigmentaire original où toutes les méthodes de techniques se croisent avec leurs matières, dimensions et formes. Et ce, jusqu’au degré qui reposait dans son intégralité sur l’exagération en dessinant ses icônes avec un sens transcendant qui s’élève à des solutions dans le concept mystique.
Quant aux œuvres de l’artiste Amal El Fellah, Zougari précise que l’artiste s’appuie sur l’étonnement à voix basse sous forme de monologue pour sortir l’œuvre de sa phase technique et cognitive avec les origines et l’ABC de l’art plastique aux mondes tendus et méfiants de l’esthétique de l’existence du point de vue des représentations et des manifestations diagnostiques dont le corps a fait l’objet. «L’expérience de l’artiste Amal El Fellah se caractérise par une sorte de sérieux qui s’affranchit de tous les tabous de la société marocaine et arabe et de leur environnement, avec une méthodologie qui est passée par nature du stade de l’imaginaire populaire à une épistémologie sérieuse qui a acquis des questions existentielles qui impliquent d’autres questions qui ne pensent pas à des réponses toutes faites, pour faire participer le destinataire à ces questions avec inquiétude dans un domaine qui n’est pas seulement soumis aux éléments esthétiques tous faits, mais comprend des sentiments enfouis qui sont étroitement liés à l’expérience de vie», ajoute Zougari qui ne manque pas d’indiquer que la recherche de cette artiste n’était pas liée à une époque spécifique, et n’était pas soumise à un facteur temporel particulier, mais elle a abreuvé de toutes les périodes et de plusieurs endroits par leurs multiples transformations et fluctuations, de sorte que le corps flottait souvent et nage sur les piliers de ses espaces gélatineux, comme une présence cosmique pour chaque temps et lieu. 

Lisez nos e-Papers