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Antonio Guterres déplore les «divisions géopolitiques» qui sapent les efforts de développement

Antonio Guterres déplore les «divisions géopolitiques»  qui sapent les efforts de développement

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déploré mardi à New York le «manque de confiance» et les «divisions géopolitiques» qui sapent les efforts internationaux pour la paix et le développement. «Les divisions géopolitiques sapent la coopération internationale et limitent la capacité du Conseil de sécurité à prendre les décisions nécessaires», a affirmé M. Guterres dans un discours à l’ouverture du débat de haut niveau de la 76e Assemblée générale de l’ONU.
À cet égard, le Chef de l’ONU a pointé du doigt les tensions entre les États-Unis et la Chine, expliquant qu’il «sera impossible de relever les défis économiques et de développement incontournables tant que les deux plus grandes économies du monde seront en désaccord». «Or je crains que notre monde ne s’achemine vers deux ensembles différents de règles économiques, commerciales, financières et technologiques, deux approches divergentes dans le développement de l’intelligence artificielle – et, en fin de compte, vers le risque de deux stratégies militaires et géopolitiques différentes, et c’est là une recette pour les problèmes», a-t-il constaté, avertissant qu’un tel scénario «serait bien moins prévisible que la Guerre froide».
«Pour restaurer la confiance et inspirer l’espoir, nous avons besoin de coopération. Nous avons besoin de dialogue. Nous avons besoin de compréhension», a martelé M. Guterres devant l’Assemblée générale.

Évoquant la crise climatique, le secrétaire général a exhorté les pays membres de l’ONU à «combler le fossé climatique» entre les pays riches et pauvres.
«Pour ce faire, il faut combler la confiance entre le Nord et le Sud», a martelé M. Guterres, soulignant qu’il faut commencer «par faire tout ce qui est en notre pouvoir aujourd’hui pour créer les conditions du succès à Glasgow», où se tiendra la COP 26 fin octobre.
«Mon message à chaque État membre est le suivant : N’attendez pas que les autres fassent le premier pas. Faites votre part», a-t-il dit, appelant les gouvernements à recourir à «l’ensemble de leurs pouvoirs en matière de politique fiscale pour prendre le virage des économies vertes».
S’agissant de la pandémie de Covid-19, M. Guterres a plaidé pour un plan de vaccination mondial «de toute urgence» pour au moins doubler la production de vaccins et faire en sorte que les vaccins atteignent soixante-dix pour cent de la population mondiale dans la première moitié de 2022.
«Ce plan pourrait être mis en œuvre par un groupe de travail d’urgence composé de producteurs de vaccins actuels et potentiels, de l’Organisation mondiale de la santé, des partenaires d’ACT-Accelerator et des institutions financières internationales, en collaboration avec les entreprises pharmaceutiques», a précisé le Chef de l’ONU, martelant que «nous n’avons pas de temps à perdre». Le débat de haut niveau de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies a débuté, mardi à New York, dans un contexte marqué par la persistance des répercussions du nouveau coronavirus (Covid-19) et l’impact de plus en plus ressenti du réchauffement climatique.

Ce segment, qui se poursuivra jusqu’au 27 septembre courant, braque les projecteurs sur les défis de la lutte contre la crise sanitaire et l’accélération de la vaccination, ainsi que sur les enjeux tout aussi pressants du réchauffement climatique.
Les participants à cette grand-messe mondiale passeront au crible également d’autres problématiques qui préoccupent la communauté internationale, dont la persistance des inégalités et les Objectifs du développement durable (ODD).
Il s’agit de mettre en évidence, selon l’ONU, la pertinence continue du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de créer une dynamique en amont des grands sommets et réunions intergouvernementaux. 

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