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Le Chef du gouvernement : Le monde doit savoir que les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf subissent les pires sévices

La Commission nationale du droit international humanitaire a organisé, mercredi à Rabat, un colloque sur le thème «La protection des femmes pendant les crises humanitaires». Cette conférence était une occasion propice pour examiner de près la situation des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf. L’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations unies à New York, Omar Hilale, a mis en garde contre la détérioration des conditions de vie de ces femmes et les violations flagrantes dont elles sont victimes au quotidien.

Le Chef du gouvernement : Le monde doit savoir que les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf subissent les pires sévices

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations unies à New York, Omar Hilale, a tiré mercredi dernier à Rabat la sonnette d’alarme sur la situation précaire que vivent les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf. Intervenant dans le cadre d’un colloque organisé par la Commission nationale du droit international humanitaire à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale des droits des femmes, M. Hilale a déploré les conditions de vie dans lesquelles évoluent les femmes dans les camps de la «honte». 
«En ce qui concerne la situation de nos concitoyennes dans les camps de Tindouf en Algérie, il est en effet désolant de constater que la plupart d’entre elles sont toujours victimes de violences sexuelles et d’esclavage en raison de la couleur de leur peau, tandis que d’autres sont empêchées de rejoindre leurs familles adoptives ou sont privées de leurs enfants, qui sont recrutés par un groupe séparatiste armé et envoyés dans des pays lointains des Caraïbes et d’Amérique latine, non pas pour leur éducation, mais pour leur recrutement idéologique. Malheureusement, ces violations flagrantes des droits des femmes, qui se poursuivent depuis plusieurs décennies, sont devenues une tragique réalité quotidienne pour ces femmes, à la vue du pays hôte, qui se vante à tort de respecter ses obligations au titre du droit international humanitaire», a souligné M. Hilale.

Abordant les efforts consentis par le Royaume pour lutter contre toutes les formes de violations des droits des femmes, particulièrement en situation de crise, le représentant permanent du Maroc aux Nations unies a rappelé que le Maroc ne cesse d’œuvrer pour la promotion des droits des femmes. Dans ce sens, il a saisi l’occasion de présider le volet humanitaire  du Conseil économique et social des Nations unies pour lancer en juin 2020 un «Appel à l’action» qui a été soutenu par 171 des 193 pays des Nations unies, en plus de l’Union africaine et de l’Union européenne, dans le but de soutenir l’initiative humanitaire engagée en matière de lutte contre l’épidémie de Covid-19. Cet appel a ainsi proposé des mesures concrètes et pratiques, telles que la facilitation de la procédure de l’arrivée et la circulation de l’aide humanitaire et des équipements pour le personnel sanitaire et médical, sans lesquelles les souffrances humaines et les pertes matérielles et humaines seront exacerbées.
Le Maroc saisit par ailleurs chaque occasion en tant que membre du Bureau exécutif d’ONU Femmes et vice-président du Conseil d’administration de l’Unicef, pour plaider en faveur d’une prise de conscience des inégalités et injustices dont souffrent les femmes et les filles dans le monde, et qui se sont accentuées durant la crise sanitaire. Le Royaume promeut en outre activement les programmes de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles dans les situations de crise et de catastrophe naturelle.

our sa part, le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a lancé un appel pour que la situation des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf soit mieux connue et condamnée par la communauté internationale. Le Chef de l’Exécutif a souligné qu’au moment où le soutien international de la position de notre pays dans le dossier de notre intégrité territoriale se renforce, et à l’heure où de nombreux pays prennent ouvertement l’initiative de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud, et ouvrent leurs missions consulaires à Dakhla et à Laâyoune, et où on constate la fréquence des visites de leurs délégations, y compris pour explorer les possibilités d’investissement, il existe encore des positions hostiles à notre cause qui intensifient les campagnes médiatiques et les démarches diplomatiques, pour entraver le processus de règlement de ce conflit artificiel, et veillent à maintenir la situation tragique dans laquelle vivent des détenus, des femmes, des enfants et des hommes, dans les camps de Tindouf», affirme M. El Otmani.
De son côté, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme, a plaidé pour la mise en place des conditions économiques et socioculturelles qui permettent aux femmes d’atteindre l’égalité. «Il est clair que de nombreuses femmes sont privées de leurs droits dans des situations «normales», et que cette situation est exacerbée lors des crises. Nous devons donc œuvrer tous pour prévenir les violations des droits des femmes et des filles dans les situations de paix comme dans les situations de crise», a conclu Mme Bouayach. 
Yousra Amran

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