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Attention à de nouvelles tensions sur le fret maritime et le coût des intrants !

Les signes de reprise économique se multiplient. Dans sa dernière étude, Euler Hermes s’attend à ce que le commerce mondial poursuive son rebond du premier trimestre avec une hausse de 15,9% en valeur cette année et 8,4% l’année prochaine. L’assureur-crédit met en garde contre de nouvelles tensions sur le fret maritime, des pénuries ou rallongement de délais pour l’obtention de certains intrants.

Attention à de nouvelles tensions sur  le fret maritime et le coût des intrants !
Pour répondre à la hausse de la demande mondiale, les entreprises ont besoin de reconstituer leurs stocks, et pour y parvenir leurs besoins en transports de marchandises et en produits intermédiaires croissent.

Le commerce mondial devrait bondir de 7,7% en volume et de 15,9% en valeur cette année. Une croissance qui devrait se poursuivre également en 2022 avec une hausse de 6,2% en volume et de 8,4% en valeur. C’est ce qui ressort de la dernière étude d’Euler Hermes. En effet, après un premier trimestre où les signes de reprise économique ont été enregistrés, avec une croissance plus forte que prévu des échanges mondiaux, particulièrement en valeur (+8,6%), mais aussi en volume (+3,4%), la tendance s’est poursuivie grâce d’abord à la réouverture des économies en Europe et aux États-Unis, portée par une forte hausse des importations en provenance d’Asie pour ces deux régions. 
«La reprise de la demande mondiale et la nécessité des entreprises de reconstituer leurs stocks pour y faire face engendrent une croissance des échanges internationaux en volume». L’année prochaine, les pressions sur le coût des intrants et du transport devraient perdurer dans un contexte de reprise économique progressive et continue, même si un pic aura clairement été atteint en 2021.
Selon l’étude, la reconstitution des stocks représente un indicateur important sur le coût des importations. «En effet, pour répondre à la hausse de la demande mondiale, les entreprises ont besoin de reconstituer leurs stocks. Pour y parvenir, leurs besoins en transport de marchandises et en produits intermédiaires croissent». 
Cette situation induit des tensions sur le fret maritime et des pénuries ou rallongements de délais pour l’obtention de certains intrants, qui génèrent de l’inflation et par conséquent une forte croissance des échanges commerciaux internationaux en valeur.

«Just in time» ou «just in case» ?
Les experts d’Euler Hermes soulignent la nécessité pour les entreprises de changer de stratégie de gestion de stocks. Selon eux, l’augmentation soudaine des prix oblige les entreprises à passer d’un modèle de «just in time» à un modèle «just in case». Et pour cause : pour se protéger contre d’éventuelles nouvelles hausses des prix, elles doivent se précipiter à acquérir des biens intermédiaires. Le manque de conteneurs pèse également dans la balance. Les importateurs doivent être prêts à payer plus cher pour que leurs commandes soient transportées dans les temps.
Enfin, concernant les secteurs et les régions qui pâtiront de la hausse du coût des importations, le document indique que les entreprises européennes qui sont entrées dans la crise avec de faibles niveaux de stocks seront les plus touchées. «En effet, la plupart des pays d’Europe ont du mal à reconstituer des stocks déjà très faibles, contrairement aux États-Unis et la région Asie-Pacifique, qui semblent avoir des niveaux relativement élevés d’approvisionnement». De plus, les entreprises opérant dans des secteurs où le modèle de gestion de stock est le just in time, comme l’automobile et le textile et habillement, sont les plus exposés. 

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