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«Aujourd’hui, tout le monde a pu constater que le travail porte ses fruits»

«Aujourd’hui, tout le monde a pu constater que le travail porte ses fruits»

Le Matin : Racontez-nous comment vous avez scénarisé cette  course et quelles ont été les clefs du succès lors des dernières longueurs ?
Soufiane El Bakkali
: Dieu merci. Tous ceux qui connaissent et suivent Soufiane El Bakkali savent que c’est un travail de longue haleine qui a duré des années. Lors de l’édition de Rio des Jeux olympiques en 2016, j’ai été classé quatrième et j’ai commencé à prendre confiance. Ensuite, le rêve d’être champion olympique a commencé à émerger… Aujourd’hui, tout le monde a pu constater que le travail porte ses fruits. La course n’a pas du tout été facile, malgré ce qui a été dit auparavant à propos de l’absence du précédent champion olympique. J’ai dû faire avec la concurrence exacerbée des athlètes éthiopiens. L’un d’eux m’avait d’ailleurs créé beaucoup de problèmes lors des Mondiaux 2019. J’ai vécu une très grande pression avant la course, j’ai même dû suspendre toute activité sur les réseaux sociaux. Je recevais beaucoup de messages de la part de personnes exprimant leur grande confiance en moi et j’avais peur de ne pas être à la hauteur de cela. Dieu Merci, je ne les ai pas déçus et je tiens à dédier cette consécration à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à l’ensemble du peuple marocain, ainsi qu’à mes proches qui m’ont beaucoup soutenu. Aujourd’hui, je suis devenu champion olympique dans une distance très difficile, qui a longtemps été la chasse gardée des athlètes Kenyans.
 
Vous avez aujourd’hui décroché la première médaille d’or pour le Maroc depuis celle de Hicham El Guerrouj en 2004, soit 17 ans après. Quel effet cela vous fait-il ?
 C’est une sensation indescriptible ! Nous sommes tous très fiers de ces champions. Nous avons tous vu leurs courses historiques et j’ai essayé d’en faire une source de motivation. J’ai entretenu des contacts avec eux et ils m’ont conseillé de prendre cette course comme une simple épreuve et non comme une finale olympique, surtout en l’absence des supporters sur les gradins. Dieu merci, j’ai bien géré ma course et j’ai pu graver mon nom dans l’histoire des Jeux olympiques.
 
Quel a été l’apport de votre compatriote Mohamed Tindouft aujourd’hui. Vous a-t-il aidé pendant la course ?
 Je suis très content pour Mohamed Tindouft, qui est venu step by step, qui avait beaucoup souffert par le passé, mais qui est revenu plus fort et plus expérimenté. Il avait couru avec moi en Italie et il avait battu le record de cette course. Quand il a décroché son billet pour la finale à Tokyo, j’étais très content, car je n’étais plus seul face aux Kenyans et aux Éthiopiens comme en 2019. Cela m’a permis de mieux gérer ma course, avec davantage de confiance, et j’espère que la prochaine finale comptera trois athlètes marocains.
 
Vous allez devoir reporter les festivités puisque votre mission à Tokyo n’est toujours pas finie…
 Tout à fait. Je vais essayer de récupérer un peu demain (mardi, ndlr) avant d’aller récupérer mon dossard pour le 1.500 m.
 
Devons-nous nous attendre à un second exploit sur cette distance ?
Je ne peux rien vous promettre ! (rires) Vous savez, tous les grands athlètes prendront part à cette course et le champion olympique fera aussi les éliminations. Les six meilleurs de chaque série et les six meilleurs chronos seront qualifiés. J’espère que je serais parmi eux… Cette fois-ci, je vais courir sans pression, contrairement au 3.000 m steeple qui est ma spécialité. Il y aura deux jeunes coureurs marocains avec moi, Anas Essaï et Abdellatif Seddiki. jJ’espère qu’on se retrouvera tous en finale. 

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