Connexion
L’action de la société civile marocaine fait fortement écho à la vitalité des jeunes qui, depuis des années, se tournent de plus en plus vers la création d’associations ou l’adhésion à celles-ci, a indiqué l’acteur de la société civile Ayoub Touati. «La donne démographique, marquée par une prépondérance des jeunes, agit vigoureusement sur l’action et la performance de la société civile». Ces jeunes ont imposé de nouvelles règles du jeu et œuvrent à porter la société civile au rang d’acteur de premier plan, a affirmé M. Touati.
Invité de l’émission «Les mardis du PCNS», animée par Imane Lahrich, pour discuter des «attentes de la société civile vis-à-vis du programme gouvernemental», l’acteur associatif a fait savoir que les règles de la démocratie participative exigent d’instaurer la transparence et commandent une ouverture en direction de la société civile, loin de toute opacité qui pourrait alors la ramener au rang d’acteur secondaire. «Transparence et ouverture qui ne peuvent avoir cours sans une communication accrue et régulière, grâce à laquelle cette société civile sera en mesure de jouer pleinement son rôle d’intermédiaire entre les citoyens et les décideurs», a-t-il ajouté. Le nouveau gouvernement est donc appelé à interagir avec la société civile en se servant des nouveaux canaux offerts par les supports numériques, dont la présence est désormais incontournable dans le quotidien des gens, a souligné M. Touati, invitant l’Exécutif à doter cette société civile de plus de moyens, notamment financiers, pour qu’elle puisse mener efficacement ses actions. Évoquant la récente circulaire du ministre de l’Intérieur adressée aux walis, gouverneurs et présidents des conseils des collectivités territoriales, les invitant à activer les mécanismes de la démocratie participative, M. Touati a admis que les associations ont besoin de se mettre à niveau et les a appelées à se lancer dans des actions de réseautage pour insuffler plus de vigueur à leurs actions.
Hicham Oukerzaz
