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Le Bénin est un marché en pleine croissance qui présente d’importantes opportunités d’investissement pour les opérateurs marocains, du fait de la création d’une zone franche industrielle, de zones économiques spécialisées et de l’existence d’un Code des investissements. Ces opportunités sont offertes notamment pour les exportateurs marocains dans les secteurs du tourisme, de la transformation des produits alimentaires et les énergies et hydrocarbures. C’est ce qui ressort d’un webinaire organisé par l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) sur le thème «Doing Business in Benin», en partenariat avec le cabinet Harvard Consulting. La rencontre s’est tenue le 7 avril et a été animée par Philippe Cordier, expert en management opérationnel, de la performance individuelle et collective et de la gestion des risques interculturels.
Ainsi, l’expert a identifié le tourisme d’affaires, écologique et d’agrément comme un important domaine à forte potentialité notamment en termes de besoins en infrastructures hôtelières. Idem pour la transformation agroalimentaire qu’il considère comme un secteur d’avenir au Bénin, où l’agriculture est la première source de richesse et génère 88% des recettes d’exportation. Pour le secteur des énergies et des hydrocarbures, il constitue une opportunité pour les investisseurs du fait des nombreux avantages douaniers et fiscaux mis en place par le gouvernement en relation avec ces domaines d’activité, explique l’expert.
L’exploitation de ces potentiels permettra, note-t-il, de développer les échanges commerciaux entre le Maroc et le Bénin qui s’élèvent actuellement à 104,7 millions de dollars en exportations marocaines et 90,6 milliers de dollars en exportations béninoises. Les produits les plus exportés par le Maroc au Bénin sont les engrais (65,9 millions de dollars), les sucres et préparations sucrées (10 millions), les équipements électriques (7,2 millions) et les viandes et poissons (6,5 millions À l’inverse, les produits les plus importés par le Maroc sont le bois et le charbon (51,7 milliers de dollars) et les fruits (37,5 milliers).
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Ce que pèse l’économie béninoise
Le Bénin fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le pays représente un marché de 11,8 millions d’habitants et un PIB de 15,4 milliards de dollars.
En termes de croissance, le PIB béninois est passé de 14,26 milliards de dollars en 2018 à 15,29 milliards en 2020, et les prévisions font état d’une progression à 19,22 milliards de dollars d’ici 2022, indique l’Asmex. La répartition de l’activité économique par secteur révèle que les services
représentent 42,9%, contre 38% pour l’agriculture et 19,1% pour l’industrie. Le flux d’investissement direct
étranger a, quant à lui, augmenté de 201 millions de dollars en 2017 à 230 millions en 2019.
Meilleure pénétration des services financiers au sein de l’UEMOA
Le Bénin est un pays au profil particulier dans la région, relève l’expert. De nombreuses réformes sectorielles ont été, en effet, lancées depuis 2016, avec une volonté de développer les capacités économiques et les investissements étrangers, explique-t-il. Le pays a procédé à une réduction des impôts de 25 à 50% sur les sociétés nouvellement créées, durant les 3 premières années d’activité.
La mise en place d’un Code des investissements, de Zones économiques spéciales et d’une Zone franche industrielle bénéficie aussi aux investisseurs à travers de nombreux avantages fiscaux et une facilitation des processus de transfert des marchandises.
Il est également à noter que le taux d’inclusion des services financiers est de 77,83%, et que le Bénin possède la meilleure pénétration des services financiers au sein de l’UEMOA.
