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Bond de 46% des produits énergétiques à fin avril

Hausse à deux chiffres des cours des principales matières premières à fin avril. Sur les 4 premiers mois de l’année, les prix confirment le retour de l’optimisme sur la demande mondiale et des contraintes sur l’offre.

Bond de 46% des produits énergétiques à fin avril
Les cours du pétrole (Brent) ont progressé de 41% sur les quatre premiers mois de l’année pour s’établir à 62 dollars le baril en moyenne.

Les cours des matières premières ont signé des rebonds significatifs au cours des quatre premiers mois de l’année. Une tendance attribuable au retour de l’optimisme sur la demande mondiale et des contraintes sur l’offre. De janvier à avril, les prix des produits énergétiques, calculés par la Banque mondiale, ont affiché une croissance à deux chiffres, progressant de 46%. Ceux non énergétiques rebondissent également de 31%. Ils étaient portés essentiellement par les métaux de base (+45%), les fertilisants (+35%) et les produits alimentaires (+28%).
Selon la dernière note de conjoncture de la Direction des études et prévisions financières (DEPF), les cours du pétrole (Brent) ont progressé de 41% sur les quatre premiers mois de l’année pour s’établir à 62 dollars le baril en moyenne. En avril, ils ont atteint une moyenne de 65 dollars, soit des gains de 30% depuis début 2021 et de 178% depuis leur creux d’avril 2020. «Cette remontée reflète une gestion efficace de l’offre de l’OPEP+ et une amélioration des perspectives de la demande mondiale, en lien notamment avec le déploiement des vaccins Covid-19 et la réouverture de l’économie», explique la DEPF. Une nette reprise est attendue cette année par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Elle table sur une hausse de 5,4 millions de barils par jour (mbj) après une forte chute de 9 mbj en 2020. Par ailleurs, l’offre actuelle est impactée par la décision volontaire de l’Arabie saoudite de réduire sa production à 1 mbj de février à avril, en plus des réductions déjà convenues dans le cadre de l’alliance OPEP+. À court terme, le marché ne devrait, cependant, pas connaitre de crise d’offre, l’OPEP+ disposant toujours de près de 6 mbj de capacité de production effective inutilisée d’ici juillet, à laquelle s’ajoute quelque 1,5 mbj de brut iranien actuellement bloqué par des sanctions américaines.
Avec un prix moyen de 544 dollars la tonne sur la période, les prix du gaz butane ont réalisé un bond de 43%. Par ailleurs, ils ont reculé de 17% en avril, pour s’établir à 488 dollars après leur pic de février. 
Sur les 4 premiers mois de l’année, les cours du phosphate brut ont progressé de 27% et ceux des engrais phosphatés (DAP) de 84%. Le mois dernier, les prix du phosphate ont, toutefois, reculé de 1,3% à 95 dollars. «Cette forte remontée des prix est liée à des perspectives d’offre et de demande serrées à court terme et au renchérissement des produits agricoles et des produits énergétiques, impactant positivement les marchés des engrais». Pour ce qui est du blé, le prix de la tonne moyenne ressort à 277 dollars la tonne au cours des 4 premiers mois de l’année, soit une progression de 18%. Cela dit, cette tendance à la hausse devrait connaitre une accalmie en raison des disponibilités globalement satisfaisantes et des perspectives de récoltes favorables prévues cette année.
Enfin, les cours mondiaux du sucre brut ont cru de 24% sur la période à 348 dollars la tonne en moyenne. Cette tendance est attribuable principalement à une forte demande post-Covid-19, des disponibilités mondiales rétricies, des exportations indiennes limitées par une pénurie de conteneurs et des perspectives de récoltes moins favorables au Brésil, en Russie, dans l’UE et en Thaïlande. 

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