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Budget général : Plus de 105 milliards de dirhams à emprunter

L’apport de l’endettement pour le financement de la mise en œuvre du programme du gouvernement sera davantage important l’année prochaine. L’Exécutif compte mobiliser plus de 105 milliards de DH par emprunt aussi bien sur le marché domestique qu’à l’international dans le cadre du projet de Budget 2022. Ce qui se traduira par un accroissement de la dette du Trésor qui a culminé à 855,8 milliards DH au terme du 1er semestre de 2021, en accroissement de 2,8% par rapport à fin décembre 2020.

Budget général : Plus de 105 milliards de dirhams à emprunter

Le gouvernement devra avoir davantage recours à l’endettement pour financer la mise en œuvre de son programme. Il compte, en effet, mobiliser par cette voie des ressources de l’ordre de 105,38 milliards dans le cadre du projet de Budget 2022. Ces recettes d’emprunts à moyen et long termes sont réparties entre le marché interne avec 65,38 milliards et le marché externe, avec 40 milliards. L’amortissement prévu de la dette publique à moyen et long termes est évalué à plus de 61,13 milliards l’année prochaine, dont plus de 41,81 milliards pour la dette interne et plus de 19,32 milliards pour la dette externe.
Concernant le coût, les dépenses en intérêts et commissions se rapportant à la dette publique dépasseraient 29 milliards en 2022.
La dette intérieure en hausse de 3,8% à fin juin
S’agissant de l’année en cours, l’encours de la dette du Trésor a culminé à 855,8 milliards DH au terme du premier semestre, contre 832,6 milliards DH à fin décembre 2020, en accroissement de 2,8%. Cette progression est due uniquement à la dette intérieure dont l’encours s’est élevé à 656,9 milliards DH en augmentation de près de 3,8% par rapport au niveau observé à fin décembre 2020, indique le ministère des Finances dans le rapport sur la dette publique accompagnant le projet de la loi de Finances 2022. En revanche, la dette extérieure a reculé de près de 0,4%, se chiffrant à 198,9 milliards à fin juin 2021.
Pour ce qui est des charges en intérêts et commissions de la dette du Trésor, elles montent à près de 18,3 milliards à fin juin dernier contre 17,7 milliards un an plus tôt. Cette progression est attribuée aux charges de la dette extérieure qui ont augmenté de 0,7 milliard DH, alors que les intérêts et commissions de la dette intérieure ont reculé de 0,1 milliard DH.

Par contre, les charges en principal de la dette du Trésor ont été ramenées à 57,2 milliards à fin juin dernier, en repli d’un milliard DH résultant d’une baisse de 2 milliards des remboursements en principal de la dette intérieure et d’une hausse d’un milliard DH des charges en principal de la dette extérieure. Par ailleurs, la gestion active de la dette intérieure au cours du 1er semestre de 2021 a permis au Trésor de réaliser une économie de près de 71,2 millions DH due au rachat des tombées de 2021 et de 2022 avant la date de paiement du coupon des lignes rachetées.
Pour l’année 2020, sous l’effet de «l’éclatement de la pandémie de la Covid-19 ainsi que les restrictions instaurées pour endiguer la propagation du virus qui se sont traduites par un arrêt brutal de pans entiers de l’activité», l’encours de la dette du Trésor s’est accru de 11,4% par rapport à fin 2019, s’élevant à 832,6 milliards DH au terme de 2020, note le ministère des Finances. Cette hausse est due plus à la dette extérieure qui s’est élevée à 199,7 milliards DH, en hausse de 24% par rapport à l’année précédente que la dette intérieure qui a atteint 632,9 milliards DH à fin 2020, en augmentation de 8%.
Rapporté au PIB, l’encours de la dette du Trésor marque une hausse de 11,6 points de PIB, se situant à 76,4% à fin 2020 contre 64,8% à fin 2019. Ce ratio a atteint 58,1% au titre de la dette intérieure et 18,3% au titre de la dette extérieure contre respectivement 50,8% et 14,0% à fin 2019.
Par composante de dette du Trésor, les chiffres du ministère des Finances font état d’une contraction de la part de la dette intérieure qui s’est établie à 76% à fin 2020 contre 78,4% à fin 2019 en faveur d’une progression de la part de la dette extérieure de 2,4% pour atteindre 24%, «ce qui demeure, toutefois, conforme aux objectifs retenus pour le portefeuille benchmark (70%-80% dette intérieure et 20%-30% dette extérieure)», relève le ministère. 


Le Trésor évite l’effet d’éviction sur le secteur privé

La hausse de la part de la dette extérieure dans le portefeuille de la dette du Trésor est attribuée par le ministère principalement au rééquilibrage opéré au niveau de la stratégie de financement du Trésor. Ce rééquilibrage entre financement intérieur et financement extérieur, explique-t-il, a été mis en œuvre «pour faire face aux éventuelles retombées de la crise et également pour éviter que le recours massif aux ressources domestiques exerce un effet d’éviction sur le secteur privé dans le sens où l’effort du secteur bancaire en cette période de crise doit être davantage dirigé vers le financement de l’économie pour favoriser sa relance».

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