La CAF de Motsepe rompt avec les pratiques irrégulières et annonce de nouvelles mesures

Trois mois après son élection au Complexe Mohammed VI du football de Maâmora, le nouveau président de la Confédération africaine de football et son bureau exécutif ont établi et publié, lundi, un premier bilan présentant les pratiques irrégulières constatées et les mesures entreprises pour les résorber. Dans une déclaration publiée sur le site officiel de la Confédération, le président Patrice Motsepe a dévoilé les «activités et changements de gouvernance que le nouvel exécutif de la CAF a introduits depuis son élection en mars 2021, afin de rendre le football africain globalement plus compétitif et autosuffisant».
L’on y apprend que le nouvel exécutif a effectué plusieurs réunions avec des sponsors, des représentant du secteur privé, certains Chefs d’État et de gouvernements africains, des ministres... et que la conclusion tirée est que «tous avaient une perception médiocre, voire négative de la CAF, en ce qui concerne son adhésion aux bonnes pratiques de gouvernance, d’audit, d’éthique, de finances et de gestion». Ce constat est d’ailleurs confirmé par le rapport intérimaire «accablant» du cabinet Price Waterhouse Coopers sur la CAF, qui a mis à nu des «transactions et pratiques irrégulières, non éthiques et inappropriées», toujours selon la CAF qui s’est notamment engagée à mettre en œuvre les recommandations dudit rapport.
La Confédération aspire ainsi à devenir plus «respectable» et «plus attrayante pour les sponsors et partenaires actuels et potentiels».  La déclaration de lundi souligne également la nécessité d’améliorer la qualité des événements organisés par la CAF pour accroître la compétitivité et donc l’effet d’attraction. Ce premier bilan a amené le nouveau comité exécutif à adopter une série de mesures, dont les plus en vue sont le développement de l’efficacité et du professionnalisme du personnel en charge de l’organisation des compétitions, des investissements additionnels dans les infrastructures, le renforcement des relations avec les sponsors actuels et potentiels, l’investissement dans la jeunesse et l’avenir du football africain et le recrutement d’un personnel qualifié et compétent.
La CAF a finalement annoncé que son comité exécutif pense aussi à la création de «nouvelles compétitions qui permettraient à la CAF, au même titre que ses associations membres et parties prenantes, de générer des revenus additionnels», évoquant surtout l’idée d’une «Superligue africaine» comme celle que les cadors européens ont tenté de lancer sur leur continent il y a deux mois.