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CDG Capital n’exclut pas une nouvelle baisse du taux directeur cette année

Même si le cadre monétaire devrait demeurer globalement stable cette année, Bank Al-Maghrib pourrait décider une nouvelle baisse du taux directeur. C’est ce qu’indique CDG Capital dans une analyse sur les finances publiques.

CDG Capital n’exclut pas une nouvelle baisse du taux directeur cette année
Pour les prochains exercices, la restauration des équilibres des finances publiques semble une mission extrêmement difficile en liaison particulièrement avec la baisse et la faiblesse des ressources, estime CDG Capital.

Le cadre monétaire devrait rester globalement stable cette année, malgré le creusement prévu du déficit de liquidité. Le pronostic est de CDG Capital dans une analyse intitulée «Les finances publiques à l’épreuve de la crise Covid-19». Bank Al-Maghrib pourrait, toutefois, décider de baisser encore le taux directeur. Selon les analystes de l’institution, le déficit budgétaire devrait s’atténuer légèrement en 2021, allégeant le besoin de financement du Trésor. Ce dernier pourrait, cependant, changer en liaison avec ses deux autres piliers déterminants (Banque du Trésor et collectivités territoriales) et leur comportement.
S’agissant de la courbe des taux, CDG Capital indique que le scénario le plus probable (à cadre monétaire stable) est une stabilité avec des évolutions ponctuelles faibles au cours de l’année compte tenu du comportement cyclique des besoins du Trésor. «À l’image de la quasi-majorité des pays, la crise sanitaire a fortement déstabilisé l’équilibre des finances publiques, aussi bien du côté des recettes avec une baisse importante des ressources fiscales, que du côté des dépenses avec les exigences sociales, particulièrement celles relatives à la santé et aux aides accordées aux ménages», décrypte Ahmed Zhani, économiste en recherche macro-économique et taux chez CDG Capital, cité par la MAP.
Sur la base d’un scénario hors crise, la perte fiscale pour les exercices 2020 et 2021 devrait dépasser les 65 milliards de dirhams, les dépenses continuant à évoluer sur un trend haussier, en lien avec la rigidité des charges courantes. Celles-ci sont devenues très difficiles à réduire après l’engagement de la réforme de la compensation et le rôle contra-cyclique que devrait jouer l’État à travers un effort d’investissement considérable prévu à 230 milliards de DH cette année, contre une moyenne de 140 milliards sur les 4 dernières années.
Pour les prochains exercices, la restauration des équilibres des finances publiques, notamment la baisse du déficit et de l’endettement ayant atteint des niveaux importants en 2020, semble une mission extrêmement difficile en liaison particulièrement avec la baisse et la faiblesse des ressources, estime l’analyse. 

 

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